Au commissariat de Police du 19ème Arrondissement de Yopougon, la consternation est totale. Le sous-officier Diané Kouao Paul est mort. Très vite, l’information a fait le tour des différents commissariats d’Abidjan. A la direction générale de la Police Nationale, la mort du sergent Diané est confirmée.« Le sergent- chef Diané Kouao Paul est décédé des suites d’une bastonnade. Nous n’en savons pas plus ». C’est l’information officielle donnée par le PC de la Police Nationale hier jeudi 13 septembre 2012, sur ce qu’on pourrait appeler l’affaire sergent de Police Diané Kouao Paul. De sources policières, le sous-officier de police avait un rendez-vous avec une connaissance le mercredi 12 septembre 2012 au Plateau Dokui. Ne se doutant de rien, Diané Kouao Paul quitte Yopougon aux environs de 18 heures après le boulot et emprunt un véhicule pour le Plateau Dokui. Chemin faisant, selon un témoin, le sergent-chef Diané tombe sur un barrage des FRCI à Adjamé. Là, s’ensuit une altercation entre le policier et des éléments des FRCI qui le battent à sang et lui arrachent tout ce qu’il possédait. Diminué, poursuit notre interlocuteur, le policier est reconduit par le chauffeur de taxi à Yopougon jusqu’à son domicile. Son épouse apeurée le conduit dans un hôpital où il succombera de ses blessures. Le sergent-chef Diané est le troisième policier tué par des hommes en armes. La mort de l’officier Koné Yacouba et celle du commissaire Amané Alain est encore dans les mémoires. Lors de sa visite à Aboisso, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, avait dit ceci à propos de la mort des deux premiers policiers : «Aux forces de l’ordre, aux FRCI, cette situation ne doit pas être l’occasion de bavure. Il faut assurer la sécurité dans les règles. Avec fermeté, mais avec courtoisie. Elle ne doit pas être l’occasion d’aller assassiner des policiers, parce qu’on les soupçonne sans preuves. Le président de la République et nous-mêmes, avons condamné l’assassinat des deux policiers. Et les personnes responsables ont été arrêtées et seront jugées. Nous disons aux préfets d’être en coordination avec les forces. Nous disons aux généraux de parler à leurs hommes. On peut assurer la sécurité et respecter le citoyen. Parce qu’on assure la sécurité pour que les citoyens puissent s’épanouir et travailler. Mais si au nom de la sécurité on bafoue le citoyen, on crée des problèmes, ce n’est pas acceptable. Quand on travaille, c’est dans le respect du citoyen». Quant à la mort de Diané Kouao Paul, peut-on parler de hasard, de traquenard ou d’acte prémédité ? Les fins limiers de la Police Nationale nous situeront.
L’Intelligent d’Abidjan
Par Dosso Villard
[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »144902495576630″ href= » » numPosts= »20″ width= »570″ color= »light » code= »html5″]
Les commentaires sont fermés.