En octobre 2010, présen- tant son programme de gouvernement pendant la campagne électorale pour la présidentielle, le Président Alassane Ouattara avait annoncé un vaste programme de construction de logements à moindre coût. Il avait promis une ‘’relance massive d’un habitat réellement social. La production en masse de terrains aménagés et de logements par des entreprises et promoteurs privés’’. Pour le candidat Alassane Ouattara, il s’agissait de construire des logements à coût réduit pour faciliter l’accès à la propriété. Un logement de 5 millions pour 25 000 Fcfa par mois pendant 25 ans. Il avait également parlé d’une mise en place ‘’de crédits acquéreurs à taux réduits sur 25 ans d’une mutualisation des risques pour solvabiliser les ménages.’’ Cette promesse de campagne a pris forme. Le Conseil des ministres du mercredi 12 septembre a transformé l’essai : ‘’Sur présentation du ministre, le Président de la République a signé un décret portant approbation de la convention pour le financement et la construction de 2.172 logements sociaux entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la société Piemme Construction-CI Sarl. Afin de résorber progressivement le déficit de logements que connaît notre pays, le gouvernement, conformément aux engagements de campagne du Président de la République, a fait de la question du logement une de ses priorités. A cet égard, il a conclu avec la société Piemme Construction-CI, une convention pour la réalisation de la cité ‘’Ado’’ sise à Yopougon, et devant accueillir 2.172 logements sociaux et économiques. Ce projet, d’un coût de 31 milliards de Fcfa, dont 4,3 sont à la charge de l’Etat de Côte d’Ivoire, consistera en la construction de maisons basses et d’appartements dont le prix de vente sera compris entre 5 et 15 millions de Fcfa’’. Le financement étant acquis, le constructeur trouvé, les Ivoiriens verront, probablement à la fin de l’année, des logements sortis de terre. Après un peu plus d’une décennie pratiquement sans politique de logement, le gouvernement sonne la reprise de celle-ci comme du temps de Félix Houphouët-Boigny, premier Président et bâtisseur de la Côte d’Ivoire moderne. Le Président Alassane Ouattara, depuis son arrivée à la tête de l’Etat, a achevé de convaincre, même les plus sceptiques, qu’il était un homme de parole. Progressivement, malgré les secousses, provoquées, par les attaques des positions des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, il déroule son programme de gouvernement. Il avait annoncé de grands travaux au niveau des infrastructures routières. Dès sa prise de pouvoir effective, Abidjan, le plus grand pôle économique de la Côte d’Ivoire était en chantier. Des nids-de-poule rattrapés. Des routes refaites et de nouvelles créées. Concernant la création d’emplois pour les jeunes, le Chef de l’Etat, à travers le Projet emploi jeune et développement des compétences (Pejedec), et ses voyages à l’extérieur au cours desquels il a réussi à convaincre plusieurs investisseurs, est en passe de régler ce problème. De nouvelles opportunités d’emplois se créent avec le retour pour les uns et l’installation pour les autres dans divers domaines. Notamment le secteur minier. Concernant les secteurs de la Santé, l’Education, l’agriculture, le gouvernement s’attelle à respecter les vœux du Chef de l’Etat. Les femmes bénéficient de certains avantages en matière de soin, comme il l’avait indiqué dans son projet. La preuve, la campagne de vaccination des jeunes filles le papillomavirus humain, cause du cancer du col de l’utérus chez la femme. Au niveau de l’enseignement, il y a la rénovation de l’université d’Abidjan, devenue Université Félix Houphouët-Boigny. Quant à l’agriculture, une politique hardie a été mise en place avec le programme national d’investissement. On est loin de tous ceux qui, pour jus- tifier le non-respect de leurs engagements, disaient que la ‘’promesse n’engage que celui qui l’écoute’’.
Étienne Aboua
Fraternité Matin
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