Problèmes majeurs de santé en Côte d’Ivoire et en Afrique subsaharienne, le paludisme, le VIH/SIDA et la tuberculose affectent considérablement les populations de cette région du globe. Point sur des statistiques alarmantes.
Les chiffres du rapport mondial de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de 2011 sur le paludisme sont alarmants. Selon
l’Organisation, l’Afrique subsaharienne, forte de 530 millions d’habitants, est la région où le taux d’infection est le plus élevé. Dans cette région du continent, le paludisme tue au moins un million de personnes chaque année. Selon certaines estimations, 275 millions de personnes qui y habitent sont porteuses du parasite, mais ne présentent pas nécessairement de symptôme. En Côte d’Ivoire, les statistiques du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) indiquent que dans les formations sanitaires locales, environ 50% des motifs de consultation sont liés au paludisme. Ce qui classe le paludisme en 1ère position, au niveau des pathologies sur l’ensemble du territoire national. A l’échelle mondiale, le paludisme touche 40% de la population. Et, outre l’Afrique subsaharienne, l’Asie, l’Amérique latine, le Moyen-Orient, voire certaines parties du vieux continent sont également touchées. Autre pathologie qui endeuille l’Afrique subsaharienne, le VIH/SIDA. Avec un taux de prévalence de 4%, la Côte d’Ivoire reste le pays le plus touché par la pandémie du siècle, dans cette région de l’Afrique. Mais, de façon générale, le nombre de décès annuels liés au SIDA diminue régulièrement, à travers le monde. D’un pic de 2,1 millions (1,9 million–2,3 millions) en 2004 à environ 1,8 million (1,6 million–2,1 millions) en 2009. En 2011, 34 millions de personnes vivaient avec le VIH/SIDA. Parmi elles, 2,7 millions de nouvelles contaminations et 1,8 million de décès, dont les ¾ vivent en Afrique, selon l’ONUSIDA. Cette baisse, selon la structure onusienne, traduit la disponibilité accrue des traitements antirétroviraux, ainsi que des soins et de l’appui pour les personnes vivant avec le VIH ; notamment dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Aujourd’hui, le monde entier attend des scientifiques la découverte d’un vaccin, qui mettra fin à cette épidémie, a jamais. En dépit des efforts consentis dans la lutte contre la tuberculose, cette pathologie constitue un problème majeur de santé publique, dans les pays en voie de développement. 25% des cas sont enregistrés sur le continent africain. En Côte d’Ivoire, la tuberculose demeure une véritable menace pour les populations. En 2010, l’on a dénombré 23201 cas de tuberculose, toutes formes confondues, et 14131 cas de tuberculose pulmonaire. Ces données ont été révélées lors de la célébration de la 18ème journée de la tuberculose, à Bingerville, par Allarangar Yokouide, représentant résident de l’OMS. Qui a expliqué que la co-infection tuberculose /vih constitue un défi majeur pour la Côte d’Ivoire. De même que le bacille multi-résistant, dont 50 cas ont été reportés en 2010. Fort de ces chiffres frissonnants, le Dr. Allarangar Yokouide prône une lutte plus accrue, avec une intensification ‘‘des activités de prévention’’. 1/3 de la population mondiale est infectée par le bacille de Kock. 9.400.000 cas ont été enregistrés en 2009; les pays sous-développés détenaient 95% des cas.
Deborah Manou (Stg)
Le Mandat
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