Sélectionneur de la Côte d’Ivoire depuis quatre mois, Sabri Lamouchi (40 ans) réussit ses débuts à la tête des Eléphants. Invité de Luis Attaque sur RMC, l’ancien international français est heureux de son nouveau rôle. Mais réclame plus d’efforts et de travail.
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Sabri, en battant le Sénégal (4-2, samedi dernier) lors du barrage décisif pour la qualification à la Coupe d’Afrique des nations 2013, la Côte d’Ivoire a-t-elle déjà mis un pied en Afrique du Sud ?
On me parle comme si les choses étaient faites. Vu le scénario du match aller, nous ne sommes pas encore qualifiés. Nous avons été menés deux fois au score. Heureusement que les garçons ont su faire le nécessaire dans la dernière demi-heure. Mais arriver à Dakar avec deux buts d’avance, ce n’est pas négligeable, même si on sait que ce sera très difficile là-bas.
Didier Drogba a été une nouvelle fois décisif avec un but et un gros impact dans le jeu.
Didier est un grand professionnel et en plus, il sait qu’il a un grand devoir envers la nation. Il veut vivre les derniers grands moments de sa carrière avec sa sélection. Il veut se donner tous les moyens de vivre une CAN en 2013. Il tire le groupe vers le haut. C’est une agréable surprise pour moi et c’est un joueur exceptionnel.
Quelle est l’ambiance au sein de votre sélection ?
Je suis surpris du professionnalisme de chacun, du respect du maillot. Les Ivoiriens jouent dans les plus grands championnats européens et ils sont heureux de porter ce maillot et de se retrouver en sélection.
« Il y a un énorme potentiel »
Quel est le potentiel réel de la Côte d’Ivoire ?
Il y a un énorme potentiel mais aussi beaucoup de travail à fournir. Il y a du travail dans la maitrise collective et dans l’équilibre. Ils n’ont pas pris un but lors de la dernière CAN (la Côte d’Ivoire a échoué en finale contre la Zambie, ndlr). J’essaie d’avoir une notion d’équilibre dans cette équipe. Quand tu as des joueurs aussi talentueux, tu dois essayer de donner le ton et jouer à ton rythme.
Quel est le principal défaut de cette équipe ?
Très sincèrement, j‘ai eu l’occasion de faire quelques séances avec eux depuis le mois de juin. Au niveau de leur implication et de la concentration, j’ai de grands professionnels et des garçons intelligents à mes côtés. Je n’arrête pas de leur rabâcher que sans cette implication, ce sera très difficile. Pour le moment, tout le monde fait son travail. Il faut surtout qu’on arrête de se raconter des histoires. On doit faire les efforts pour le collectif. Et le plaisir, il faut le prendre ensemble sur le terrain.
On vous sent heureux dans ce nouveau rôle de sélectionneur…
Je suis bien conscient de la chance que j’ai d’avoir une sélection comme celle-là. Je l’ai prise dans un contexte assez particulier. Maintenant, on va dans un autre contexte particulier pour ce match à Dakar (le 13 octobre) et on va tout faire pour se qualifier.
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