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Le procureur militaire a annoncé l’ouverture d’une enquête sur la mort du général Robert Guéï.
Elle a été ouverte à la demande de la famille de l’ancien président Guéï pour éviter la prescription décennale qui interviendra la semaine prochaine.
En décembre 1999, le général Guéï avait pris la tête de la junte militaire qui avait renversé le président Henri Konan Bédié.
Il s’était ensuite présenté aux élections présidentielles de 2000, après des violences, c’est finalement Laurent Gbagbo qui avait été élu président de la République.
Le 19 septembre 2002, jour de la tentative de coup d’Etat contre le président Gbagbo, considéré comme le début de la rébellion armée contre celui-ci, les autorités avaient annoncé que Robert Guéï avait préparé un putsch et qu’il avait été abattu alors qu’il se rendait à la télévision nationale pour prononcer un discours.
Sa femme, son aide de camp et plusieurs membres de son entourage avaient été assassinés en même temps que lui.
Le parti du général Guéï, l’UDPCI a toujours tenu le pouvoir de Gbagbo pour responsable de la mort de leur chef. A l’époque, la justice civile avait ouvert une enquête mais aucune suite n’avait été donnée à l’affaire.
Il y a quelques mois, le ministre de l’intérieur affirmait que l’ancien aide de camp de Simone Gbagbo, l’épouse du président Gbagbo, était impliqué dans la mort de Robert Guéï. Anselme Seka dit Seka Seka qui était en exil a été arrêté par les autorités judiciaires ivoiriennes lors d’une escale à Abidjan, il est actuellement en détention.
Avec l’ouverture de cette enquête par la justice militaire, de nouveaux éléments pourraient émerger plus de dix ans après et effacer les nombreuses zones d’ombres qui ont toujours entouré cette affaire.
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