3 corps repêchés, Sekongo Doulaye toujours porté disparu

Photo BIPA

Hervé d’Anvers | Connectionivoirienne.net 10.09.2012
Selon nos informations, 3 corps ont été retirés de la lagune Ébrié hier dimanche. Deux des dépouilles seraient celles de gendarmes, présents dans la navette de la marine, récemment coulée avec à son bord, le commandant des opérations de la Marine de Côte-d’Ivoire, le capitaine de vaisseau [Colonel], Sekongo Doulaye, toujours porté disparu. Le 3e corps serait celui d’un civile, inconnu des services de sécurité. Les trois dépouilles ont été remises aux pompes funèbres. Les recherches se poursuivent pour retrouver les 3 autres militaires toujours portés disparus, dont la dépouille du commandant adjoint de la marine Sekongo Doulaye. Rappelons que dans la nuit du 5 au 6 septembre, une navette de la marine ivoirienne de retour d’une patrouille de sécurisation du plan d’eau lagunaire de la ville d’Abidjan, avait chaviré en dessous du pont Félix Houphouët Boigny, avec à son bord 15 militaires. Neuf d’entre eux avaient pu se tirer d’affaire, tandis que 6 disparaissaient emportés par les eaux.

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Naufrage de la vedette de la Marine nationale, les causes du drame

On se souvient encore de ce drame qui fera certainement date en Côte d’Ivoire. C’est le naufrage d’une vedette de la Marine nationale, survenu la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 septembre 2012, dans les eaux de la lagune Ebrié, au Plateau.

Sur les 15 passagers à bord, neuf (9) ont pu se tirer d’affaire, quand les six (6) autres, disparaissaient dans les profondeurs des eaux. Mais, comment peut-on expliquer que cette vedette chavire à une dizaine de mètres environ, de la base annexe de la Marine nationale? C’est là que se situe jusqu’à présent tout le débat. Si de façon officielle, l’enquête ouverte n’a pas encore totalement éclairé là-dessus, des sources donnent cependant un aperçu. A en croire donc ces sources-là, une surcharge n’est pas à écarter dans les causes de ce terrible accident. Loin s’en faut. C’est que la vedette conçue pour transporter au maximum seulement huit (8) passagers, avait à son bord, cette nuit-là, 15 hommes.

Soit pratiquement le double. Et quand on sait également que certains agents à bord portaient, selon les renseignements, des gilets pare-balles qu’on sait avoir eux aussi un poids considérable, on peut remarquer aisément que la charge de la vedette était énorme. Et là, malheureusement, le pire est arrivé. Six(6) des passagers disparaissent dans les profondeurs des eaux. En tout état de cause, l’aboutissement de l’enquête est attendu pour situer l’opinion sur toutes les causes de ce drame.

Notons pour terminer que ces marins, policiers et gendarmes étaient de retour d’une mission de reconnaissance du flanc lagunaire qui, on le sait, a servi de passage ces derniers temps à des assaillants, qui ont attaqué des positions militaires. Les braves soldats, après un tour dans les eaux de la lagune du côté du Golf hôtel, selon les informations en notre possession, rentraient tranquillement, quand la vedette, hélas, chavire aux alentours de 1h du matin.

Au demeurant, ce drame est l’occasion d’interpeller les autorités sur la nécessité absolue de doter nos services de sécurité et de défense de moyens élémentaires leur permettant d’accomplir leurs missions en toute quiétude. Surtout quand on sait que, lors de la crise post-électorale, pratiquement leurs locaux ont été pillés de leurs matériels. Parce que, si, en toute sincérité, ces militaires avaient à leur disposition plusieurs vedettes, cette nuit-là, c’est certain qu’ils se seraient gardés de surcharger leur embarcation. Et on aurait évité ce drame. Doter nos services de sécurité d’une logistique digne de ce nom, ce n’est pas faire un investissement gratuit. C’est le contraire plutôt qui est difficile à comprendre.

Madeleine TANOU
Soir info

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