Assistant ce vendredi à la cérémonie d’installation de magistrats militaires à Abidjan, le procureur militaire Ange Bernard Kessi révèle que l’ex patron de la garde républicaine sous l’ex pouvoir de Laurent Gbagbo, le général Dogbo Blé « risque » la prison à vie.
« Dogbo Blé est poursuivi pour assassinat, séquestration, arrestation arbitraire, détention illégale d’armes et de munitions » dans plusieurs affaires dont celle de l’assassinat du colonel Dosso, a tenu à préciser le procureur militaire. Non sans confirmer que le procès du général Dogbo Blé qui débute le 18 septembre comme récemment annoncé, se tiendra à Abidjan au sein du tribunal militaire.
Selon le procureur militaires, sur les 64 militaires inculpés jusqu’ici, 8 dossiers ont déjà été bouclés et remis aux juges. Les autres dossiers étant toujours en instruction.
Rappelons que le général tant redouté de la garde républicaine du temps de Gbagbo, avait été mis aux arrêts le 14 avril 2011, quelques jours après l’arrestation de son patron le président Laurent Gbagbo, actuellement en prison à La Haye aux Pays-Bas.
Le colonel-major, Dosso Adama aurait été assassiné le 12 mars 2011. Le sergent-chef Yapi Yavo dit « Djoudjou », les sergents Toualy Jean Noël du temps de l’assassinat en service au bataillon blindé (BB) basé au camp d’Akouédo, Lago Léo membre de l’ancienne garde républicaine, Lobé Lobé et Toh Ferdinand sont aussi poursuivis pour l’assassinat du Colonel Dosso, qu’ils affirment avoir commis sur instruction du général Dogbo Blé. L’ex-commandant du GATL et ex pilote du président feu Félix Houphouët-Boigny, avait été enlevé le 12 mars 2011 par des éléments en service à la Garde républicaine, alors qu’il rentrait de l’hôtel du Golf où vivait reclus les responsables politiques du RHDP, proches d’Alassane Ouattara. Son corps avait été retrouvé criblé de balles au Pk 42 sur l’autoroute du nord.
Selon ses proches, Dogbo Blé avait été « trahi » par une de ses maitresses chez laquelle il avait trouvé refuge, après la débâcle de son armée face aux troupes d’élites françaises. C’est en tenue de nuit qu’il avait été « capturé » puis présenté très mal en point, copieusement bastonné, devant les cameras du monde entier par les Forces Républicaines de Côte-d’Ivoire (FRCI).
Connectionivoirienne.net
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