Depuis deux mois, la Côte d’Ivoire connait une résurgence de violences marquées surtout à l’ouest et au sud. Ces actes qui sont de nature à mettre à mal le processus de réconciliation nationale viennent aggraver la situation sécuritaire du pays déjà fragile.
I-Destruction du camp de déplacés de NAHIBLY a DEKOUE :
II- Les attaques récurrentes contre les positions des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI)
On note une série d’attaques meurtrières contre plusieurs positions des FRCI :
– les 04 et 05 août 2012, le commissariat de Police du 17ème
arrondissement ;
– Le 06 août 2012, le nouveau camp Militaire d’Akouédo, le camp d’Abengourou et le poste de contrôle de Moossou;
Le 08 août 2012, le corridor d’Agboville;
Le 13 août 2012, le poste militaire de Pékan, à la frontière ivoiro- libérienne ;
Le 16 août 2012, la ville de Dabou etc etc…
De ces diverses attaques, l’on enregistre, de nombreuses pertes en vie humaine.
De ce qui précède, plusieurs perquisitions et arrestations ont été faite par les autorités.
III- L’attaque de certaines rédactions et du siège du FPI.
Du 18 au 19 Août 2012, la société Cyclone à été cambriolée. Dans la même période le siège du FPI à été saccagé.
IV- L’analyse de la CSCI :
Pour rappel, le premier trimestre 2012 a vu les soulèvements de populations civiles contre les FRCI à Vavoua, Sikensi, Dabou et Arrah. La récurrence de ces actes de violence civiles ou militaires appellent quelques observations importantes :
1-Le désarmement effectif n’est pas une réalité en Côte d’Ivoire.
2-La situation des démobilisés.
3- la question des supplétifs des FRCI (L’exemple des chasseurs traditionnels Dozos)
4-Les discours martiaux
Les acteurs politiques
La presse ivoirienne
5-La perception de la justice
-Certaines ONG des droits de l’homme et certains observateurs perçoivent la justice comme celle des vainqueurs.
6- La violation des libertés fondamentales
Les arrestations et les perquisitions (Art. 4. De la constitution ivoirienne) n’ont pas toujours été menées dans le respect des procédures et lois en vigueur.
V-Les recommandations de la CSCI
Au regard de ce qui précède, la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) :
Condamne toutes les violences et attaques meurtrières ;
condamne tout acte de vandalisme d’où qu’il vienne ;
Condamne toutes les invectives (Paroles injurieuses) ;
Condamne les méthodes unilatérales ou bilatérales appliquées depuis
douze (12) ans consistant en l’exclusion des acteurs non étatiques
dans la mise en œuvre des réformes d’intérêt national (Armée,
Administration, Filière Café cacao, Mines et Pétrole……)
Attire l’attention du gouvernement sur l’impérieuse nécessité de mener à terme le processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des ex combattants ;
invite le gouvernement à adopter une démarche consensuelle, participative et inclusive sur les questions d’intérêt national;
invite le gouvernement à veiller au respect des libertés fondamentales et à rendre public les résultats des enquêtes sur les violences perpétrées en cote d’ivoire.
Enfin Invite la population ivoirienne à s’approprier des valeurs de paix et de cohésion sociales qui avait cours en cote d’ivoire.
Fait à Abidjan, le 05 septembre 2012
Pour la CSCI, le Coordonnateur National
Dr KOUAME Christophe
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