Le Cri de la Liberté, fidèle à son principe de respect des valeurs démocratiques et de la souveraineté des Etats, suit avec une particulière attention l’affaire dite « Koné Katinan Justin » du nom de l’ancien ministre du budget et actuel porte-parole du président Laurent Gbagbo arrêté le vendredi 24 août par Interpol-Ghana à l’aéroport international d’Accra Kotoka.
• Le Cri de la Liberté note que le ministre Koné Katinan a été arrêté par la volonté des autorités ivoiriennes qui réclament son extradition vers la Côte d’Ivoire. Celles-ci entendent juger M. Koné Katinan pour de supposés « crimes économiques » commis lors des évènements post-électoraux de 2010-2011.
• Le Cri de la Liberté constate que 48 heures après le début de cette affaire, les autorités ghanéennes ont produit un communiqué, relevant que le ministre Koné Katinan était détenteur d’un titre de réfugié reconnu par le bureau du HCR. Elles indiquaient par la même occasion que le dossier « Koné Katinan » serait traité conformément à la Constitution du pays.
• Le Cri de la Liberté entend encourager les autorités ghanéennes pour ce respect scrupuleux des principes démocratiques. Le mouvement apprend, par ailleurs, qu’il n’existe aucun accord d’extradition entre les deux pays, le Ghana et la Côte d’Ivoire.
• Le Cri de la Liberté note que l’affaire « Koné Katinan » intervient dans un contexte socio-politique ivoirien ponctué par un acharnement indicible à l’encontre des partisans de l’ex-président de la République, Laurent Gbagbo.
• Le Cri de la Liberté observe une tendance obsessionnelle de la part des autorités d’Abidjan de vouloir coûte que coûte ramener dans le pays les exilés politiques proches du président Gbagbo ayant trouvé gîte au Ghana. Le mouvement s’étonne que lors du passage du président Alassane Ouattara à Accra dans le cadre des funérailles du président John Atta Mills, les autorités ivoiriennes aient pu aborder la question des exilés politiques.
• Le Cri de la Liberté regrette que les us et traditions africains soient foulés aux pieds par les autorités ivoiriennes : « on ne s’acharne pas sur un enfant qui, fuyant le courroux de ses parents, trouve refuge dans la cour voisine ».
• Le Cri de la Liberté note encore qu’à la lumière des révélations multiples au sujet du traitement réservé aux prisonniers politiques sous le régime Ouattara, il serait un choix extrêmement risqué que de livrer à la Côte d’Ivoire le ministre Koné Katinan Justin, porte-parole légal du président Laurent Gbagbo. Il n’existe aucune garantie qu’un traitement digne sera réservé à M. Koné Katinan.
• Le Cri de la Liberté apprend avec émoi qu’un officier à la retraite a été mis aux arrêts à Accra ; ce dernier aurait un lien avec de hautes autorités ivoiriennes qui l’auraient utilisé aux fins de faire porter des tentatives de déstabilisation de la Côte d’Ivoire par les réfugiés ivoiriens au Ghana. Le « Cri de la Liberté » relève qu’il s’agit là d’un véritable scandale qui jette plus qu’une ombre sur les déclarations actuelles et celles antérieures des autorités ivoiriennes.
• Le Cri de la Liberté réaffirme son soutien aux autorités du Ghana qui, jusqu’ici, ont convaincu qu’elles ne traitent pas la question des exilés avec complaisance mais dans un esprit conforme à la loi.
C’est pourquoi Le Cri de la Liberté mouvement les patriotes et les démocrates ivoiriens à un sit-in en soutien aux autorités ghanéennes ce mercredi 5 septembre 2012, à partir de 8 heures, devant l’Ambassade du Ghana à Abidjan, Cocody-Deux-Plateaux.
Fait à Abidjan le 1er septembre n 2012
Pour le « Cri de la Liberté », son Président national
BAMBA Mamadou
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