Laurent Akoun condamné, démission de Konan Banny ?

Par Louis-Franck A.

Après plusieurs semaines de silence coupable, les Ivoiriens ont récemment observé Charles Konan Banny, mollement hausser le ton contre son autre complice sorti des hautes instances de la Finance internationale. Alors que le cadet de l’ex ministre de la Défense Jean Konan Banny, s’essaye à se gonfler les muscles contre la coalition Dozos-Frci-Onuci, dans une veine tentative d’imposition du dialogue républicain au RDR, le pouvoir dont les Konan Banny émanent, [le RHDP] ne trouve meilleur réaction que la condamnation du numéro deux du principal parti d’opposition à 6 mois fermes de prison. Monsieur Laurent Akoun est en effet accusé par le principal parti au pouvoir [le RDR] d’avoir incité à la violence, en tenant des propos virulents à l’endroit de l’ancien gouverneur de la Bceao, Allassane Dramane Ouattara. « Si Banny doit parler et avoir pour toute réponse la condamnation de Akoun et les arrestations de plus de 500 militants et sympathisants du Front Populaire Ivoirien [FPI], quel est son rôle exact à lui Banny ? » se demande un ivoirien de la Diaspora. « Déjà qu’il a bâclé la réconciliation au niveau de la Diaspora en la confiant à un amuseur public [footballeur] sans niveau intellectuel connu, ni connaissance politique. A chelsea, Drogba n’avait pas de temps pour ses compatriotes, maintenant c’est en Chine qu’il va courir après les millions. Quel est le sens de la présence de Drogba dans cette commission ? N’est-ce pas le signe du manque de sérieux de la commission réconciliation ? » poursuit le même compatriote.

A l’analyse, les cris de Banny serviraient donc juste à couvrir les crimes politiques de Ouattara et de leur coalition politique commune, le RHDP. Tandis que l’un crie et que l’autre continue sa répression contre son opposition politique, la logique voudrait que Banny rende sa démission, que Drogba rende lui aussi sa démission. Mais que non, tous restent complices du RDR et de Ouattara, tout comme l’ONUCI, la CEDEAO et l’Union Africaine [dans une moindre mesure].

A cet effet, les propos tenus hier par un haut responsable du Rassemblement des Républicains [RDR] repondant à une de nos questions, résument à eux seuls l’échec de la réconciliation, version Allassane Ouattara. Si « la réconciliation a été bâclée » comme sait si bien le résumer notre ami Ouattariste, que valent les milliards gaspillés à faire fonctionner une coquille vide telle que la Commission Banny ? Et, notre premier interlocuteur cité plus haut de conclure: « Si Banny n’est pas le complice des meurtres et des crimes politiques de Ouattara, qu’il rende sa démission. Que tous les membres de la commission qui ne se sentent pas coupables au même titre que Ouattara rendent leurs fonctions. S’ils ne le font pas, cela signifie tout simplement qu’ils sont tous aussi coupables que l’ancien DG adjoint du FMI. A moins qu’ils ne soient uniquement guidés par les gros salaires versés à ne rien faire dans cette commission »

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