Le numéro 2 du parti de Gbagbo poursuivi pour trouble à l`ordre public (avocat)
ABIDJAN AFP – Laurent Akoun, secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, va être jugé vendredi pour trouble à l’ordre public après avoir été arrêté le week-end dernier, a-t-on appris mardi auprès de son avocat.
M. Akoun a été placé sous mandat de dépôt et doit être jugé pour trouble à l’ordre public, selon la procédure des flagrants délits, le vendredi 31 août, a déclaré à l’AFP Me Toussaint Zahui Dako.
Il a expliqué que ce responsable du FPI, qui devait être transféré à la prison d’Abidjan mardi, est poursuivi pour des déclarations faites la semaine dernière lors d’une conférence de presse.
M. Akoun avait accusé le pouvoir du président Alassane Ouattara d’imposer un modèle totalitaire et d’avoir commandité des attaques d’hommes en armes contre le siège du FPI et un groupe de presse pro-Gbagbo.
Son avocat s’est étonné que les propos tenus alors puissent être jugés de nature à troubler l’ordre public.
Une source judiciaire interrogée par l’AFP a évoqué des déclarations incendiaires.
Laurent Akoun a été interpellé dimanche à Adzopé (à une centaine de km au nord d’Abidjan), avant d’être conduit au camp de gendarmerie d’Agban, l’un des principaux de la capitale économique.
Au sein du pouvoir, certains le soupçonnaient ces derniers jours d’implication dans la vague d’attaques meurtrières qui ont visé depuis début août les Forces républicaines (FRCI), l’armée ivoirienne, mais cette accusation n’a pas été retenue par la justice.
Avant lui, le secrétaire général adjoint du FPI, l’ex-ministre Alphonse Douati, a été arrêté le 18 août puis inculpé et incarcéré pour atteinte à la sûreté de l’Etat en lien, selon Me Dako, avec ces attaques.
Visé par un mandat d’arrêt international émis par Abidjan pour crimes économiques et lui aussi suspecté par le pouvoir ivoirien d’être lié aux attaques, le porte-parole en exil de M. Gbagbo, Justin Koné Katinan, a été arrêté vendredi par la police ghanéenne. La justice ghanéenne doit examiner la demande ivoirienne d’extradition.
La Côte d’Ivoire connaît actuellement son plus sérieux regain de tension depuis la fin de la crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011) qui a fait quelque 3.000 morts.
AFP
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