Arrivé hier à Abidjan, après une quinzaine de jours passés à l’extérieur, le chef de l’État a eu une colère contenue. On pouvait deviner sa colère et sa réprobation de la violence en cours. Alassane Ouattara n’est pas d’accord avec les attaques contre les Frci, il n’approuve pas les violences. De façon calme mais ferme, le chef de l’Etat l’a dit. Mais là où certains auraient pu craindre un discours guerrier, une escalade verbale, à la suite de certaines déclarations appelant à éradiquer le Fpi, traitant les assaillants de terroristes, ou demander à extirper le cancer Fpi, de la Côte d’Ivoire, le président de la République, qui se souvient du mal que les paroles ont fait à la Côte d’Ivoire avant que les armes, ne parlent, s’est plutôt démarqué. Alassane Ouattara a parlé de paix, malgré les attaques. Alassane Ouattara a parlé de réconciliation, de justice et de reconstruction. En clair, le chef de l’Etat n’est tombé, ni dans le piège des extrémistes de son camp, ni dans celui des assaillants ‘’terroristes’’… Alassane Ouattara a eu hier une posture responsable de président de tous les Ivoiriens. Une attitude qui se démarque de celle de Laurent Gbagbo, à son retour d’Italie en septembre 2002. Alassane Ouattara refuse la politique qui consiste à continuer de dresser une partie des Ivoiriens contre une autre partie. Il est vrai que cette vision ne fait pas plaisir partout. Il est vrai que le Fpi ne va pas lui dérouler le tapis rouge ; il est vrai que certains le pensent… même si Ouattara offrait le ciel aux pro-Gbagbo, ceux-ci, s’opposeraient toujours à sa politique et même à sa personne. N’empêche que le président de la République a choisi de maintenir le cap de la réconciliation, de la paix, dans la justice, dans l’Etat de droit et la lutte contre l’impunité. Qui peut refuser de jouer un tel championnat , pour se comporter en éradicateur d’autres Ivoiriens lâchés et désespérés», selon les termes du Président de la République ?
Charles Kouassi
L’Intelligent d’Abidjan
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