Les leaders des organisations chargées de la défense des Droits de l’Homme, si loquaces et si volubiles suite à l’attaque non élucidée de Pekan-Huambly, ont-ils perdu l’usage de la parole ? Où sont donc passées cette logorrhée, cette verve langagière mises en branle pour stigmatiser cette énième atrocité qu’on a vite fait d’attribuer aux chasseurs Dozo et supplétifs FRCI sans pour autant apporter le moindre indice militant dans ce sens ? Curieuse attitude tout de même ! Quel est donc ce cabalistique juridisme à géométrie variable qui commande qu’on s’empresse à décocher des flèches à l’endroit du pouvoir chaque fois que d’invétérés terroristes grossièrement affublés sous des paravents de masques d’opposants sont, au nom de la cohérence et l’harmonie sociale, châtiés pour fait de menées subversives et se murer ensuite dans un honteux silence lorsque le sommeil des populations civiles est journellement troublé par d’insensées attaques meurtrières dont les commanditaires, clairement désignés par les enquêtes, se mues couardement en victimes ? Ou alors, sont-elles de mèche avec ces indécrottables et cyniques garnements abonnés aux pronunciamientos ? Quels sont ces principes du droit qui donnent un blanc-seing à des hors la loi leur permettant d’attenter impunément à la vie de leurs semblables biologiques ?
Le bouffon sanguinaire Mobutu Sese Seko, qui a dirigé le Zaïre (aujourd’hui RDC) suite à un coup de force de 1965 à 1997 et dont j’ai toujours chapitré les pratiques tyranniques, n’avait pas du tort lorsqu’il affirmait qu’il est certes bon de parler de Droit de l’Homme, mais qu’il serait encore plus séant et conséquent de se poser en appoint la question suivante : De quel homme s’agit-il ? Nous ne sommes plus à l’état de nature. Ce qui peut être toléré dans un état pré-légal, présocial ne peut être autorisé dans un Etat régi par des bornes artificiellement forgées par la raison humaine elle-même et où l’exigence de la justice et du droit s’impose comme un impératif catégorique, non négociable. Il n’y a pas d’autre alternative ; il faut nécessairement s’aliéner, en des termes rousseauistes, à la « la loi qu’on s’est soi-même prescrite » au nom de sa liberté et de celle des autres. Nul n’a le droit d’empiéter injustement les droits de l’autre. Ces règles élémentaires qui constituent le substrat de la vie sociale et communautaire sont enseignées depuis le cycle primaire et tout citoyen est censé les faire siennes au risque de subir la rigueur de la loi.
Alors, chers amis des ‘’Droits de l’Homme’’, dites à vos ultra-nationalistes amis de la refondation de se conformer aux règles républicaines.
Leur mentor Laurent Gbagbo, en ce moment sous les fourches caudines de la justice, se dit lui-même un rejeton des urnes et de la démocratie. Bien que ce qualificatif soit sujet à caution parce que, en mon sens, loin de refléter la réalité (les élections présidentielles de 2010 l’infirment), qu’ils attendent les élections de 2015. C’est pour très bientôt. Pour l’heure, le train du progrès est en marche. Je les invite à y prendre place. Pas que la gouvernance du Président Ouattara soit exempte de reproche, aucune œuvre humaine n’étant parfaite. Toutefois, sa volonté de hisser ce pays au diapason des grandes nations de cette planète est ferme et immaculée. Mais, cela passe nécessairement par le sentier de la paix, de l’entente mutuelle et de l’harmonie sociale. Sur ce sujet, je ne doute pas un seul instant de la détermination du Président Ouattara à réconcilier les ivoiriens. D’ailleurs il s’y emploie avec toute l’humilité et le sacerdoce requis en la matière. Trop de concessions ont été faites au FPI et partis politiques succédanés de la part du régime. Il est grand temps qu’ils saisissent enfin, la perche qui leur est tendue. Ces attaques tous azimuts ne sortiront pas Laurent Gbagbo du bagne ni ne le feront revenir au pouvoir. Le FPI regorgent d’éminents intellectuels qui peuvent valablement et démocratiquement prétendre au pouvoir. Sortez donc de cet infantilisme et de cette idolâtrie endémiques qui vous condamnent à une impuissance existentielle et à poser des actes qui contribuent à vous éloigner de l’humanité.
Ces idiotes prophéties diffusées à hue et à dia par des forcenés pompeusement appelés pasteurs ne peuvent être réalités que pour des individus évoluant dans la même aire fantastique et fantasmagorique qu’eux. Il y a une logique passionnelle, illogique, qui déforme la réalité et qui peut conditionner l’individu humain à toutes sortes d’errements, de croyances creuses. Sans hyperbole, je crois que c’est ce drame psychique que vivent présentement nos amis de la refondation qui, obnubilés par le diadème, prennent finalement des vessies pour des lanternes et sont devenus pour ainsi dire des proies faciles pour tout mécréant, tout flagorneur. Quels que soient la patience et l’esprit de tolérance qui caractérisent le Président Ouattara, sachez que vos fautes morales et vos actes illégaux ne peuvent être sempiternellement pardonnés. Les plaies issues de la crise postélectorale sont encore béantes. C’est par respect pour Monsieur le Président de la République que beaucoup d’ivoiriens se retiennent et se font fort de réfréner en eux toute velléité vengeresse qui pourrait conduire à des actions regrettables. Donc, que cela ne soit pas perçu comme une impéritie à relever tout défi guerrier. Loin s’en faut, car le silence des armes n’est pas l’absence des armes. Que ces supposées organisations de défense des Droits de l’Homme, si tant est que le titre n’est pas usurpé, s’ingénient à sensibiliser leurs amis du FPI quant aux périls qu’ils encourent en se livrant corps et âme à des actions terroristes. Ramenez au plus vite vos amis à la raison ou alors taisez-vous à jamais ! La violence est coextensive à la nature humaine et personne ne peut en revendiquer le monopole exclusif. A bon entendeur, salut ! Que Dieu nous garde !
DIARRA CHEICKH OUMAR
Professeur certifié de philosophie
Lycée moderne 1 Bondoukou
Doctorant en sciences politiques
E-mail : diarra.skououmar262@gmail.com
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