Par Sylvie Kouamé | Connectionivoirienne.net
Depuis hier mardi, l’arrêt de travail des taxis-compteurs reconduit partiellement ce mercredi, paralyse la circulation intercommunale à Abidjan, capitale économique de la Côte-d’Ivoire. Les chauffeurs des « tomates » (comme on les appelle) sont en effet, en grève du 21 au 23 août 2012. Ils exigent de l’Administration Ouattara, l’arrêt du trafic des taxis-wôros-wôros intercommunaux.
Le président des chauffeurs de taxis-compteurs Adama Coulibaly que nous avons pu joindre, estime que lui et ses collègues sont victimes de « concurrence déloyale ». Il l’explique par le fait que les taxis-compteurs paient des taxes à l’État, là où les taxis banalisés qui opèrent sur les mêmes tronçons intercommunaux, ne paient rien. En effet, la patente annuelle pour compteurs coûte 135.000FCFA; la vignette 30.000FCFA; l’Agetu, c’est-à-dire le droit de stationnement 105.000 FCFA; l’assurance 40.000FCFA par mois, sans oublier la visite technique et autres frais qui rentrent dans les caisses de l’État. C’est pour crier leur ras-le-bol face à cette injustice qu’ils ont décidé de faire cette grève de 72h. A l’heure où nous mettons sous presse, les grévistes refusent toujours toute négociation avec le Conseiller technique du ministre des Transports, Baffah Koné. Ils ne souhaitent discuter qu’avec le Premier ministre, Jeannot Ahoussou. L’annonce de la levée de grève faite par des autorités mardi soir, s’avère fausse.
En attendant, toute la ville d’Abidjan est paralysée. Seuls la Société de transport abidjanais (Sotra) et les minibus appelés communément Gbakas circulent.
Une usagée rencontrée ce matin à Marcory, se rendant à son lieu de travail à Cocody Golf, nous a tenu les propos suivant: « Je marche beaucoup à cause de la grève. J’arrive en retard au boulot, je rentre tard à la maison, complètement épuisée. Vivement que les autorités trouvent une solution idoine à ce problème qui vient s’ajouter aux problèmes d’insécurité »
Par Sylvie Kouamé | Connectionivoirienne.net
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