Libre Opinion
La situation qui prévaut en ce moment dans notre pays me préoccupe énormément autant que tous. Je voudrais, avant tout, m’incliner devant la mémoire de tous ceux qui ont perdu la vie au cours de ces dernières attaques des positions des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire et saluer le courage et la détermination de nos soldats, qui chaque jour donnent de leurs vies pour que le peuple ait un peu de quiétude. Quand nous dormons, eux ils veillent. Laissant derrière eux leurs familles pour que nous on se sente mieux auprès des nôtres. Je vous rends hommage soldats! Continuez le combat!
Mais une question demeure: Quel est le vrai problème?
Il faut maintenant que les uns et les autres comprennent que le pouvoir ne se trouve pas au bout des fusils. Le pouvoir est aux mains du Peuple qui est le « Grand Patron ». Quand le patron a décidé, il faut respecter cette décision même si elle ne nous plait pas forcement. C’est le patron. En Côte d’Ivoire, le patron a décidé. Le peuple de Côte d’Ivoire a choisi ALASSANE OUATTARA pour cinq (5) ans. Il faut le laisser remplir la mission que le patron lui a confiée. Ce n’est pas long, c’est seulement cinq (5) ans. Quand on lutte pour la Démocratie, qui n’est rien d’autre que la loi du nombre, il faut savoir attendre son tour. Attendre que le grand patron c’est-à-dire le peuple, nous accorde sa confiance qu’on pense bien mériter. Car on ne confie pas une tâche aussi grande qu’à une personne en qui on a confiance.
Il faut bien que chacun de nous fasse le sacrifice d’accepter, maintenant, de sortir de cette logique d’indiscipline politique pour emprunter enfin le vrai chemin de la démocratie qui conduit au pouvoir d’État dans la justice et la transparence. TOUT LE MONDE NE PEUT PAS ETRE PRÉSIDENT EN MÊME TEMPS. LAISSONS ALASSANE OUATTARA GOUVERNER. C’EST LE CHOIX DU GRAND PATRON. Celui qui pense vraiment aimer le Peuple devra accepter cette vérité.
Nous devons maintenant changer de manière de faire la politique en Afrique. Il faut changer de mentalités. Il faut changer de comportement. FAISONS LA POLITIQUE POUR LE PEUPLE ET NON CONTRE LE PEUPLE.
Je voudrais saisir cette occasion pour appeler le Président de la République et le Gouvernement à plus de fermeté dans la gestion des affaires de l’Etat. Mettez tout en œuvre pour que le « Grand Patron » retrouve la quiétude. C’est bien pour cela qu’il vous a fait confiance. C’est un défi que vous devez relever. Car les arguments pour convaincre et prendre le pouvoir, tout le monde les a; mais les arguments pour bien le gérer et le garder sont quelques fois difficiles à trouver. Et c’est à ce niveau que tout se détermine. Le cas GBAGBO est bien là pour en témoigner Monsieur le Président.
Il faut aborder tous les problèmes avec beaucoup plus de courage et de responsabilité.
La question de la sécurité est traitée par l’Accord Politique de Ouagadougou (APO). Monsieur le Président, il faut appliquer l’APO. Il faut désarmer et démobiliser ceux qui, dans les deux camps, ne doivent plus avoir les armes. Qu’ils soient ex-FAFN ou ex-miliciens, ce sont des jeunes ivoiriens qui pendant dix ans n’ont connu que le maniement des armes et qui voudraient bien réintégrer la société qui est prête à le recevoir. La nation a encore besoin d’eux et l’Etat doit les aider. Il faut donc réinsérer ceux qui ne sont pas retenus pour faire partir des effectifs de l’Armée Nationale de Côte d’Ivoire. Notre pays dispose des ressources pour le faire. Il y a de l’argent dans le pays pour le faire. Je le dis parce que quand on construit les infrastructures (ponts, routes, les immeubles, etc.) il faut bien que ça dure longtemps. Évitons de faire deux pas en avant et quatre en arrière. Donnez tout ce que vous pouvez pour régler ce problème et tout le reste suivra Monsieur le Président.
Notre pays sort d’une très longue crise. Il faut maintenant fermer cette parenthèse douloureuse de violences politiques à répétition et commencer à écrire une nouvelle histoire pleine d’espérance pour les générations à venir. Garantissons la Paix véritable et durable à notre pays.
Il y a eu trop de morts en Côte d’Ivoire à cause de la politique. Il faut stopper la progression du cancer.
Autant on met tout en œuvre pour reconstruire les infrastructures, autant il faut s’appliquer à reconstruire les cœurs.
RECONSTRUIRE L’IVOIRIEN, C’EST VOTRE DEFI MONSIEUR LE PRÉSIDENT. CAR LE DRAME SERAIT QUE VOUS LAISSEZ LA COTE D’IVOIRE DANS L’ETAT DANS LEQUEL VOUS L’AVEZ TROUVE.
Mon intention n’est pas de me substituer à vos Conseillers, mais juste une contribution à la cause populaire.
Roger YOUAN, Président du Mouvement Panafricain pour l’Unité et la Renaissance (M.U.R)
Le titre est de la Rédaction
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