Le siège du FPI « attaqué par le RDR »

Photo DR devanture siège du FPI

Après le passage des agresseurs [du Rdr selon le FPI] au siège provisoire du Front Populaire Ivoirien, situé à Cocody-Atoban, quelques détails nous sont parvenus. Les agresseurs seraient arrivés à bord d’un Gbaka [mini-bus], armés de gourdins mais aussi d’armes à feu, dont des fusils kalachnikovs. Ce siège provisoire, une bâtisse appartenant à Nadi Bamba, fut utilisé comme siège de campagne durant la présidentielle 2010. Cette villa cossue est depuis quelques mois utilisée par le FPI, suite à la fin de location du siège du CNRD qui servait de bureaux, après la destruction du siège officiel du parti en zone 4 durant la crise postélectorale .

Quelques dégâts:
– Deux camarades gravement blessés
– Trois camarades, dont Koua Justin, intérimaire de Konaté Navigué au poste de SG de la Jeunesse du FPI auraient été enlevés
– Le véhicule du chargé des élections incendié
– D’autres véhicules trouvés sur les lieux saccagés

Hervé Coulibaly

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Côte d’Ivoire: le siège du FPI saccagé par des inconnus en armes

(AfriSCOOP ) — Le siège du Front populaire ivoirien (FPI, parti de l’ex-président Laurent Gbagbo), situé dans le quartier chic de Cocody (nord d’Abidjan), a été attaqué et saccagé samedi par des inconnus, qui ont fait deux blessés, au moment où des membres de la jeunesse de ce parti tenaient une réunion.

« Nous étions en réunion, nous étions au nombre de dix. Venues à bord d’un mini-car, des personnes non identifiées, armées de gourdins, de machettes et de fusils de chasse, ont fait irruption dans les locaux », a déclaré un membre de la section jeunesse du FPI, Jean-Luc Ouallo, cité par l’AFP.

Les agresseurs qui « parlent tous dioula » (langue de ressortissants du Nord ivoirien, très largement parlée dans le pays), ont incendié une voiture devant l’entrée du siège avant de saccager l’intérieur. Les vitres de toilettes brisées, et des documents traînaient par terre. Deux personnes sur place ont été légèrement blessées, l’une à la tête et l’autre à la joue, par les assaillants, selon l’AFP.

Toussaint Alain, ancien conseiller de Laurent Gbagbo, a affirmé sur son compte twitter que l’attaque a été perpétrée « par des militants du RDR (Rassemblement des républicains, parti du président Alassane Ouattara, ndlr), appuyés par des soldats des Frci (Forces républicaines de Côte d’Ivoire) »

L`attaque du siège du FPI survient après deux semaines au cours desquelles plusieurs postes de contrôle et des camps militaires des Forces de sécurité ivoiriennes à Abidjan et à l’intérieur du pays ont été attaqués par des groupes armés non identifiés faisant au moins 11 mort au sein des Frci et trois personnes tuées dans la population civile.

A plusieurs reprises, les autorités ont accusé « des miliciens pro-Gbagbo » et des militaires « nostalgiques du régime Gbagbo », s’attirant de vigoureux démentis du FPI.

« Nous avons choisi la voie de la transition pacifique », a indiqué vendredi le président intérimaire du FPI Oureto Miaka, exhortant les autorités à « chercher avec sérénité et responsabilité les causes profondes du malaise ».

Dans un message télévisé adressé vendredi à la population ivoirienne, le Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou a appelé les auteurs de ces attaques à déposer les armes et à venir sur la table des négociations pour « un dialogue franc, sincère et sans exclusive ».

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Photo AFP

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Le siège du parti de Gbagbo attaqué à Abidjan, trois blessés (AFP)

Le siège du parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), a été attaqué samedi à Abidjan par des inconnus, qui ont fait trois blessés légers et provoquant un nouvel accès de tension alors que l’armée est depuis deux semaines la cible de commandos.

Des inconnus ont attaqué le siège du parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), samedi à Abidjan, faisant trois blessés légers et provoquant un nouvel accès de tension alors que l’armée est depuis deux semaines la cible de commandos.
« Nous étions en réunion, nous étions au nombre de dix. Venues à bord d’un mini-car, des personnes non identifiées, armées de gourdins, de machettes et de fusils de chasse, ont fait irruption dans les locaux » peu avant 12H00 (locales et GMT), a déclaré à l’AFP un responsable de la section jeunesse du FPI, Jean-Luc Ouallo.
Une voiture a été entièrement incendiée et brûlait devant l’entrée du siège, situé dans le quartier chic de Cocody (nord), a constaté l’AFP. A l’intérieur, une porte a été cassée, du matériel informatique dérobé et des documents jetés par terre. Selon un témoin, l’expédition a duré « un peu plus de dix minutes ». Dans les locaux, deux hommes ont été légèrement blessés, l’un à la tête et l’autre à la joue. Un autre jeune homme, venu discuter avec les vigiles gardant la bâtiment, a été aussi blessé par le groupe armé. « Ils m’ont frappé », a-t-il dit, lèvre inférieure légèrement ouverte et traces de coups visibles sur le visage.
Les agresseurs « menaçaient de nous tirer dessus ou de nous brûler vifs », a raconté Claude Désiré Dassé, un autre responsable de la jeunesse FPI. Les jeunes se sont alors réfugiés dans les toilettes. « Dieu merci, ils n’ont pas pu ouvrir la porte », a-t-il dit. Les vitres des toilettes ont été brisées. Les agresseurs « ont emporté deux de nos camarades » et parlaient « dioula » (langue de ressortissants du Nord ivoirien, très largement parlée dans le pays), a affirmé Jean-Luc Ouallo.

Appel à déposer les armes

Plusieurs policiers et gendarmes et des éléments de la force onusienne Onuci se sont rendus sur place après l’attaque. Ces événements surviennent en plein regain de tension dans le pays, après deux semaines au cours desquelles les Forces républicaines (FRCI), l’armée ivoirienne, ont essuyé des assauts en série à Abidjan, dans ses environs et dans l’Ouest, y perdant dix hommes.
Jeudi à Dabou, à environ 50 km à l’ouest d’Abidjan, les assaillants ont visé le camp FRCI, les bases de la police et de la gendarmerie, tué trois civils et ouvert la prison d’où se sont évadés des dizaines de détenus.
Le Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou a appelé vendredi soir les auteurs de ces attaques à déposer les armes pour ne pas empêcher le « renouveau » ivoirien, plus d’un an après la fin d’une crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011) aux quelque 3.000 morts.

Appel au dialogue

Il a appelé au dialogue et annoncé la prochaine organisation de « missions d’écoute et de sensibilisation » dans le pays. L’Onuci a lancé vendredi « un appel urgent au calme » et jugé que les violences montrent « la nécessité pour le pays de poursuivre le désarmement, la démobilisation et la réintégration (DDR) des anciens combattants et anciens miliciens » ayant combattu durant la crise de 2010-2011.
Selon l’Onuci, environ 70 personnes au moins sont retenues depuis quelques jours par les forces de sécurité ivoiriennes pour présumée « tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat » ou implication supposée dans les attaques. La mission a souligné n’avoir pu accéder encore à certains détenus à Abidjan.
Laurent Gbagbo, qui avait plongé son pays dans la crise en refusant de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, est détenu depuis fin 2011 à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l’humanité.

AFP

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