Par Gbansé D. Alexis, avec Hervé Coulibaly à Abidjan Connectionivoirienne.net 06.08.2012
La levée de bouclier, [la toute première] de la France de Hollande et le discours « musclé » de l’ONU après les récents attentats d' »assaillants » non identifiés, sembleraient progressivement amener le régime Ouattara à se départir de ses accusations, par moments à la limite du comique contre les pro-Gbagbo. En effet, alors qu’il poursuit les arrestations et enlèvements dans les rangs de (para)militaires jugés proches de Laurent Gbagbo, particulièrement au sein des ex Fusilleurs marins commandos [Fumaco], le gouvernement Ouattara s’apprête à effectuer de nouvelles nominations au sein même de sa propre troupe, les Forces Républicaines de Côte-d’Ivoire [FRCI]. Objectif avoué ? Calmer la troupe. La hiérarchie ethno-tribale FRCI, récemment en conseil de guerre autour de Soro Guillaume, aurait remis à cet effet au néo-ministre de la défense Alassane Ouattara, une liste de soldats soupçonnés d’être impliqués dans les derniers attentats. Selon nos sources, cette liste contient les noms de chefs de guerre inconnus du grand public, des gradés pour certains, ayant joué un rôle clé dans la « guerre postélectorale ». Ces derniers seraient parmi les leaders des FRCI « frustrés » auteurs des récents attentats.
Confiance et honneur
Ces nominations pourront-elles pour autant calmer la troupe que des sources militaires et diplomatiques présentent désormais comme devenue incontrôlable et opérant par groupes [semi]autonomes ? Seront-elles à mesure de ramener le calme au sein des 50 à 70 000 ex-combattants (mercenaires étrangers, miliciens et chasseurs traditionnels dozos) qui continuent de faire régner la loi et paradoxalement la terreur dans tout le pays ?
Braises ardentes
Une certitude, la Côte-d’Ivoire marche désormais nu-pieds sur des braises ardentes. Les trois piliers du régime actuel, Alassane Ouattara, Soro Guillaume et Hamed Bakayoko sont plus que jamais tenus de jouer serré, face aux risques réels d’implosion généralisée de la troupe FRCI, devenue une menace sérieuse à la survie du régime. Toutes ces manœuvres délicates sans oublier la menace continue avérée ou supposée d’extrémistes pro-Gbagbo embusqués, qui sont dits en contact avec des chefs FRCI en rupture de ban avec les clans Ouattara et Soro.
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