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Face à la recrudescence de la violence, Charles Konan Banny hausse le ton et interpelle le président Ouattara.
Attaques meurtrières, violences verbales : la Côte d’ivoire flirte avec ses vieux démons. Largement de quoi mettre à mal un processus de réconciliation déjà poussif. Suffisant pour ulcérer celui là même qui est censé conduire cette réconciliation : Charles Konan Banny. L’ancien premier ministre l’a fait savoir ce vendredi en interpellant directement le président Alassane ouattara.
Le « succès » de la réconciliation, a-t-il laissé entendre à l’AFP, dépend de la « détermination » du président Ouattara et de son gouvernement.
Coquille vide
Selon des proches de Banny, la commission qu’il préside, serait une coquille vide. Sans véritables moyens financiers et surtout sans autonomie d’action. Banny souhaite que tout cela change. « Nous attendons donc la manifestation claire et permanente de la volonté politique de voir les Ivoiriens rassemblés sans considération des clivages d’aucune sorte. Cela passe aussi par la confirmation de l’indépendance de la commission et par le respect scrupuleux de l’équité et de la justice », a-t-il martelé.
Autre caillou dans la chaussure de la réconciliation : la traque des pro-Gbagbo qui sape les efforts de la commission.
Un rapport remis mercredi au président Ouattara, indiquait que la crise post-électorale a fait 3248 morts. Des crimes dont la plupart ont été attribués aux pro-Gbagbo.
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