‘‘Si vous m’avez envoyée ici, c’est pour que je meure. Alors, laissez- moi mourir’’
Par Olivier Dion L’Intelligent d’Abidjan
La cinquième étape de la visite de travail de Mme Loma Cissé Matto, ministre auprès du Premier ministre chargée de la Justice s’est achevée le jeudi 9 août 2012 à Katiola. Dans cette localité, Mme Loma Cissé Matto a pu échanger avec les détenus pro-Gbagbo, Aboudrahamane Sangaré, ex-inspecteur d’Etat, Jean-Jacques Béchio, Géneviève Bro Grébé, présidente des femmes patriotes et Kuyo Téa Narcisse, ex-chef de cabinet de Laurent Gbagbo.
SELON UNE SOURCE PROCHE de la délégation, la ministre en charge de la Justice s’est rendue à Katiola en compagnie du préfet de région, du député Gaston Ouassénan Koné et d’une délégation de la Division des Droits de l’Homme de l’ONUCI. A la prison civile de Katiola, Mme Loma Cissé Matto s’est entretenue avec les pro-Gbagbo in-carcérés depuis la chute de l’ex-président ivoirien, pour s’enquérir de leurs conditions de détention. L’ambiance était froide, selon notre source et le ton a été donné par Aboudrahamane Sangaré. « Nous avons compris l’objet de votre visite, mais nous n’avons rien à déclarer au sujet de nos conditions de détention et de notre état de santé physique », a-t-il dit. Mme Loma Cissé Matto s’est alors adressée à Géneviève Bro Grébé, «une de ses condisciples au Lycée technique de Cocody dans les années 70», selon notre source. La présidente des femmes patriotes n’est pas passée par quatre chemins pour exprimer ce qu’elle ressent. «Moi, je souffre depuis longtemps de certaines pathologies délicates. Si vous m’avez envoyée ici, c’est pour que je meure. Alors, laissez-moi mourir», a-t-elle déclaré en présence du Chef de la Division Droitsde l’Homme de l’ONUCI, Eugène Nindorera.
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