ABIDJAN- Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi avoir relevé de leurs fonctions les chefs du camp militaire d’Abidjan attaqué lundi, et l’arrestation de ceux qui avaient la garde de l’arsenal dérobé lors de l’assaut.
Les responsables du camp d’Akouédo (nord de la capitale économique ivoirienne) ont été relevés de leurs fonctions et « tous ceux qui avaient la garde des rateliers d’armes » arrêtés, indique un communiqué du Conseil des ministres.
Le gouvernement a aussi annoncé « la sécurisation de tous les dépôts d’armes et munitions » et « la mise en oeuvre d’un plan stratégique de surveillance des points sensibles » du pays, sans plus de détails.
Six militaires et un assaillant ont été tués dans l’attaque menée lundi par des inconnus armés à Akouédo, au lendemain de la mort de quatre militaires dans deux autres opérations dans le quartier de Yopougon (ouest).
S’exprimant devant la presse, le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko a déclaré qu’une dizaine de personnes avaient été arrêtées après l’attaque d’Akouédo, en plus de plusieurs autres pour celle de Yopougon, et réaffirmé qu’une partie de l’arsenal volé (kalachnikov, lance-roquettes, etc.) avait pu être récupérée.
Il a de nouveau accusé des partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo, selon lui en lien notamment avec des militaires « pro-Gbagbo en exil » au Ghana voisin.
« Tous ces événements sont bien liés » et relèvent d' »une stratégie d’attaques simultanées de points stratégiques pour créer une psychose en Côte d’Ivoire », a lancé M. Bakayoko.
Le parti de M. Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), a contesté mardi tout rapport avec ces attaques et sommé le gouvernement d’agir face à une « vague de violence meurtrière ».
Une nouvelle attaque, contre un poste de contrôle de l’armée à l’entrée d’Agboville (80 km au nord d’Abidjan), a fait deux blessés dans la nuit de mardi à mercredi, selon une source militaire.
(© 2012 AFP)
Commentaires Facebook