Réunion d’urgence entre Ouattara (ministre de la défense) et l’armée

(AfriSCOOP) — Le président ivoirien Alassane Ouattara a convoqué une réunion d’urgence avec la haute hiérarchie militaire face à la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays, rapportent des médias.

Le chef de l’Etat ivoirien devra rencontrer lundi dans l’après-midi les ministres en charge de la sécurité et de la défense ainsi que les responsables des grands commandements militaires, indique l’agence Xinhua, qui précise qu’une « importante » déclaration est prévue dans la soirée à l’issue de la rencontre.

La Côte d’Ivoire subit ces derniers jours une vague d’attaques d’inconnus armés contre des casernes militaires qui ont fait au total 11 morts.

Dimanche peu avant 4 heures du matin, cinq soldats avaient été tués dans des attaques menées contre un commissariat de police et poste militaire dans le quartier de Yopougon (ouest d’Abidjan).

Le même jour et quasiment à la même heure, une caserne avait été attaquée à Abengourou dans l’est du pays (220 km nord-est d’Abidjan), où des rumeurs d’attaque circulaient de plus en plus dans la ville, ces derniers jours.

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Le ministre de l’Intérieur, le CEMA et le ministre délégué a la défense

Un important camp militaire d’Abidjan (le camp militaire d’Akouédo) situé à l’est de la ville a subi tôt lundi un assaut des assaillants non encore identifié, faisant sept morts et plusieurs blessés.

Dans un communiqué, le chef de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), Bert Koenders, a indiqué que le bilan provisoire de l’attaque est d’environ sept morts et une dizaine de blessés graves dans les rangs des Frci (Forces républicaines, armée ivoirienne).

Aucune information n’était dans l’immédiat disponible sur l’identité des assaillants d’Akouédo, ni sur un éventuel lien avec les attaques de Yopougon dimanche. Nous n’en savons rien, nous sommes en train de mener nos enquêtes, j’espère qu’on sera situé d’ici demain (mardi), a répondu Paul Koffi Koffi, cité par l’Afp.

La rébellion du 19 septembre 2002 et la crise meurtrière née de la lutte du pouvoir entre l’ex-président Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, traduite sur le théâtre des opérations par un affrontement armé entre Forces régulières (FDS) pro-Gbagbo et l’ex-rébellion des Forces nouvelles pro-Ouattara, ont ouvert le boulevard de la circulation et la prolifération des armes en Côte d’Ivoire.

Selon des observateurs, le ressentiment des ex-combattants mécontents de leur sort nourrit ces incidents meurtriers dans le pays.

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