La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a fait de l’élimination du paludisme de la région d’ici 2015 une priorité majeure, en utilisant une stratégie intégrée comprenant le renforcement de la composante du contrôle du vecteur par la destruction biologique des larves, a déclaré son Commissaire à l’administration et aux finances, Khafi Saccoh. En ouvrant jeudi une assemblée publique au siège de la Commission de la CEDEAO dans la capitale nigériane, Abuja, M. Saccoh a souligné que les bénéfices de l’élimination du paludisme seraient énormes pour la région, qui porte le plus lourd fardeau de cette maladie.
Elle permettrait, entre autres, la réduction du taux élevé de mortalité et de morbidité, ainsi que le coût de l’hospitalisation et du traitement, qui entraînerait une productivité accrue des travailleurs.
La campagne d’élimination du paludisme de la CEDEAO est activement menée par la mise en oeuvre d’un accord tripartite avec Cuba et le Venezuela, afin d’assurer une disponibilité adéquate des biolarvicides, en particulier à travers le transfert de technologie pour la production locale, ainsi que la mobilisation des ressources et une implication durable des communautés pour de meilleurs résultats.
Le Commissaire Saccoh a assuré que la CEDEAO ferait tout ce qui était nécessaire pour mobiliser tous les acteurs concernés pour le succès de la campagne d’éradication.
La modératrice de la réunion, Chioma Amajoh, directeur du Programme national de lutte contre le paludisme au ministère nigérian de la Santé, a indiqué qu’il était possible d’éliminer le paludisme et que cette initiative multisectorielle et transfrontalière devait être prise en charge par la communauté et les autres parties prenantes.
Elle a estimé que la CEDEAO méritait d’être félicitée pour la conduite de ce projet, en soulignant que récemment , le vice-président de la Commission, le Dr. Toga McIntosh, avait conduit une délégation de haut niveau comprenant les ministres de la Santé du Nigeria, du Ghana et de la Côte d’Ivoire, qui s’est rendue à Cuba et au Venezuela, dans le contexte de la concrétisation de l’accord tripartite.
Des responsables du Labiofam de Cuba, qui pilotent la production et l’application de biolarvicides au Nigeria, au Ghana et au Burkina Faso, ont fait une brève présentation des expériences de la compagnie.
L’assemblée publique a clôturé trois jours de délibération d’experts sanitaires chargés de produire une feuille de route qui sera présentée à une réunion ministérielle régionale de haut niveau en décembre 2012, sur la manière de faire avancer la campagne d’élimination du paludisme de la CEDEAO.
Pana 03/08/2012
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