Des victimes et parents de victimes de la crise post-électorale annoncent une série de manifestations publiques pour dénoncer les « crimes » de l’ex_ président Laurent Gbagbo dont l’audience de confirmation des charges devant la Cour pénale internationale (CPI) est prévue le 13 août à La Haye.
Lors d’une conférence de presse mardi à Abidjan, la Coordination nationale des associations des victimes de guerre de Côte d’Ivoire (CNAVG-CI) a annoncé, à partir de samedi jusqu’au 17 août, des meetings éclatés à Abidjan et à l’intérieur du pays, la diffusion par la télévision publique nationale d’un documentaire sur les « crimes » commis lors de la crise post-électorale avec des déclarations et des témoignages des victimes ou parents de victimes.
Il s’agit, selon le porte-parole de la CNAVG-CI, Yéo Sibiri, de faire entendre la voix et présenter la « meurtrissure » des victimes, dénoncer les « faits majeurs de la culpabilité » de l’ex-président Laurent Gbagbo dans les affrontements meurtriers qui ont fait au moins 3 000 morts.
M. Gbagbo, défait militairement le 11 avril dernier, a été capturé et transféré devant la CPI qui le soupçonne d’être « co- auteur indirect » de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’humanité » lors de la crise post-électorale entre 2010 et 2011.
La CNAVG-CI prévoit un « grand meeting pour la justice et la réconciliation » dans le quartier populaire d’Abobo.
« Le 13 août, des rassemblements sont prévus dans certaines mairies d’Abidjan où seront installés des écrans géants pour permettre aux victimes de suivre en direct l’audience de Laurent Gbagbo », a indiqué Yéo Sibiri.
« Nous demandons à la CPI de confirmer les charges retenues contre lui lors de l’audience de confirmation qui s’ouvrira le 13 août à La Haye », a-t-il ajouté avant de conclure que « c’est à ce prix » que les victimes pourront « s’engager résolument » dans la réconciliation nationale.
(Xinhua)
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