L’Inter
Une trentaine de syndicats et d’associations estudiantines ont rencontré Charles Konan Banny, président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), à l’initiative de son conseiller chargé de la Jeunesse, Karim Ouattara. C’était le mercredi 29 août 2012 au cabinet de Banny à Cocody-Riviera Golf. Le président de la CDVR a profité des échanges avec les étudiants pour leur dire ses vérités. « Très bientôt, vous allez retrouver les universités pour votre formation. Retrouver revient à dire qu’on a perdu la route. Mais il faut rompre avec le passé. Je souhaite qu’à la prochaine rentrée, l’étudiant soit réhabilité dans ce qu’il est, en tant qu’apprenant et jeune. Ce qui ne serait pas bien, c’est que les universités redeviennent des camps militaires. C’est inacceptable. Or vous savez qu’on a utilisé les universités comme des camps militaires. On vous a obligés et on vous a transformés en combattants », a déploré le président de la CDVR. Qui a dressé un tableau sombre de la situation de l’université ivoirienne pendant les années précédentes. « Ma visite à l’université quand j’étais Premier ministre a été le plus grand choc de ma vie. L’université ressemblait à tout, sauf à une université. Ce n’était pas digne pour la jeunesse ivoirienne. On n’avait une université que de nom. Les chambres n’étaient pas des chambres, les jeunes filles n’étaient pas des jeunes filles etc », a-t-il regretté. Après quoi, il a prodigué des conseils à ses »enfants » pour leur permettre de bien aborder la rentrée académique : « Dans quelques jours, vous allez retrouver les portes de l’université. Je considère que nous allons prendre un nouveau départ. Nous allons procéder à un examen de conscience individuel et collectif pour faire une rupture claire et nette avec tout ce qui dans le passé nous a impliqué dans la crise que nous avons connue. Il faut faire une rupture avec tout ce qui ne ressemble pas au comportement d’un apprenant ». Pour finir, Banny a exhorté tous les étudiants à s’approcher de « son jeune conseiller », Karim Ouattara pour déterminer le rôle que les étudiants joueront dans le processus de réconciliation nationale.
Y.DOUMBIA
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