Francophile ? Plutôt francomaniaque, serait-on tenté de forger ce mot pour qualifier le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. Tant ses visites officielles ou privées en France sont régulières.
Depuis qu’il est arrivé au pouvoir il y a à peine 15 mois, le successeur de Laurent Gbagbo au palais de Cocody enchaîne, à couper le souffle, les déplacements sur les bords de la Seine.
C’est vrai qu’ADO a, d’une manière ou d’une autre, une dette morale envers la France dont les troupes, stationnées à Abidjan, lui ont apporté un soutien militaire lors du conflit avec les troupes pro-Gbagbo.
C’est vrai qu’au sortir de la grave crise sociopolitique avec pour corollaire la stagnation économique, si ce n’est tout simplement la récession, l’urgence de la reconstruction impose au n°1 ivoirienne une présidence pas tout casanière.
C’est vrai aussi qu’en tant qu’ancienne puissance coloniale, l’Hexagone, où la famille Ouattara dispose de grosses fortunes, reste un partenaire stratégique de la Côte d’Ivoire. La preuve, deux jours avant la dernière visite du président ivoirien à Paris, ce jeudi 26 juillet 2012, son pays a obtenu 99,5% d’annulation de sa dette envers la France.
Mais de là à figurer sur la liste des meilleurs usagers de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, c’est là une réputation dont ADO doit se départir. Surtout qu’il est déjà considéré à tort ou à raison comme l’homme du CAC 40.
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Ouattara met les choses au clair
César DJEDJE MEL Source: Linfodrome
le président Ouattara a partagé ce qu’il pense de la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire
Ce lundi 30 juillet 2012, la revue de presse de linfodrme.com traitera des sujets concernant le sort des pro-Gbagbo poursuivis par la CPI, les réactions relatives au prix d’inscription à l’Université d’Abidjan et de la tuerie à Duékoué.
Ouattara clarifie tout
Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara a indiqué ce qu’il veut pour les Ivoiriens qui sont dans le collimateur de la Cour Pénale Internationale : « Mon souhait, ce serait de juger tous les Ivoiriens en Côte d’Ivoire », a-t-il partagé à RFI le samedi 28 juillet 2012, nous fait savoir L’Inter, parlant particulièrement des cas de Simone Gbagbo, Dogblé, et Blé Goudé poursuivis par la CPI. Il a estimé que la justice ivoirienne est maintenant en place et peut faire son travail. Le Nouveau Réveil montre que le président Ouattara ne renonce pas pour autant à sa volonté d’extrader tous ceux qu’il juge coupables de crimes. « Les extraditions ne vont pas s’arrêter à Lida Kouassi. Ça va continuer », a-t-il insisté. Dans une interview qu’il a accordée à une autre publication, le Journal Du Dimanche dont Soir Info et plusieurs journaux ont fait l’écho, le président Ouattara a révélé que l’ex-1ère Dame de Côte d’Ivoire, Mme Simone Gbagbo a rejeté sa proposition de la déplacer vers le sud. « Nous voulions lui permettre d’être transférée plus près d’Abidjan, mais elle a estimé que ce n’était pas nécessaire et qu’elle est bien traitée là où elle est », a-t-il affirmé. Face à « la haine et aux mensonges qui sont au pouvoir », tel qu’il titre, Aujourd’hui dit que Gbagbo avait prévenu. Selon lui, les propos de Ouattara confirment ce que Gbagbo disait de lui : « Non, Ouattara n’apportera rien à la Côte d’Ivoire. Juste quelque temps et vous le découvrirez dans toute son incapacité ». Une déclaration qu’il aurait faite depuis sa détention dans le nord du pays. Quant à Koua Justin, le leader des jeunes du Front Populaire Ivoirien, il relève dans un entretien avec Le Nouveau Courrier que « Ouattara est hanté par la popularité de Gbagbo ».
Les protestations contre Ouattara continuent
Les nouveaux tarifs d’inscription continuent de soulever le mécontentement de la population contre le pouvoir. « Augmentation des frais d’inscription à l’Université : la colère montre contre Ouattara », titre Notre Voie. Il partage que le FPI, le RDR, la LIDHO, les étudiants, tous sont révoltés contre cette décision. En effet, Le Patriote a écrit : « Hausse élevée des frais d’inscription dans les Universités : le RDR dit non ». Le parti au pouvoir a déclaré que « cette hausse est disproportionnée » eu égard à la situation de sortie de crise dont souffre les Ivoiriens. Elle est également en contraste avec la gratuité au niveau scolaire prônée par le chef de l’Etat a dit Odjé Tiacoré, le porte-parole du RDR. Blé Goudé aussi s’est prononcé sur la question, lit-on dans Le Temps. Il s’est adressé au président de l’Assemblée nationale, Soro Guillaume. « Je suis choqué et sidéré par cette décision » et a demandé à son ex-compagnon de lutte au niveau de la FESCI, mouvement estudiantin, de dire non à Ouattara. Il a rappelé à Soro le combat qu’ils ont mené, sanctionné parfois d’emprisonnements, pour obtenir la réduction des tarifs et certaines conditions favorables aux étudiants.
Tuerie de Nahibly
L’Expression a réalisé un reportage à Duékoué pour faire « toute la lumière sur les tueries de Nahibly ». Selon le journal, la rumeur est l’arme de destruction de la ville. Il raconte que pendant le reportage, la radio locale, la voix du Guémon, a livré une information, une rumeur d’ailleurs, de ce que le quartier Tiahi Bernard ou quartier carrefour est attaqué. Sans vérifier l’information, les gens ont commencé à fuir. Les victimes de l’attaque de Duékoué ont obtenu le soutien du président Ouattara. L’Inter fait savoir que le chef de l’Etat, par l’entremise de ses ministres, leur a offert le vendredi 27 juillet 2012, 17 millions et 20 tonnes de riz, plusieurs autres vivres et des cartons de savons. Ceci dit, Aujourd’hui note que Ouattara ne veut plus voir les rescapés dans la ville car le ministre de l’emploi et des affaires sociales, Koné Kafana, a dit lors de la remise du don présidentiel qu’« aucun ivoirien ne sera plus réfugié dans son propre pays. Tous les camps internes seront rasés ».
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