Côte-d’Ivoire Pendant les massacres le commerce continue

Par K. Ndiaye

Quelques jours à peine aprés avoir remis son rapport sur la situation des Droits de l’ Homme en Côte d ‘Ivoire, et d ‘avoir conclu qu’il y avait encore beaucoup beaucoup d ‘efforts à accomplir, Bert Koenders, représentant de l’ONU doit faire face à de nouvelles flambées de violence dans ce même village, Dékoué, dans l’Ouest du pays où dèjà le 29 et 30 mars derniers on avait eu à déplorer plus de 800 morts.

Et une nouvelle fois il semblerait que ce soient les mêmes victimes, des Guéré supposés pro-Gbagbo réfugiés dans le camp de Nahibly, et les mêmes agresseurs , des malinkés supposés être des pro-Ouattara , ainsi que des « dozos », chasseurs traditionnels se constituant en milices armées du nouveau régime et les Forces armés régulières elles-mêmes, les FRCI.

Si nous n’avons pas à déplorer autant de victimes, une vingtaine au plus, qu’en mars dernier le problème reste entier. Il montre que la Reconcialtion pronée par Ouattara est un vague slogan qu’aucune politique ni acte n’appuient. Que la sécurité un an aprés son élection est encore incertaine et confiée à des forces extérieures -ONU et Forces françaises de la Licorne qui n’ont pas encore reçu l’ordre de repli total- Qu’aucun effort surtout n’est tenté par le pouvoir pour désarmer ces « rebelles » qui constituaient hier l’essentiel de ses forces et qui cherchent aujourd’hui à perdurer sous la forme de milices et de bandes en dehors de tout contrôle.

Qu’aucun effort n’ a été fait pour apporter des solutions au problème foncier qui continue à être le grand responsable des violences depuis que sous le conseil irresponsable des américains il fut décidé que le sol appartenait à celui qui le cultivait faisant fi des appropriation collectives et claniques, des espaces considérés comme sacrés et des liens spécifiques établis au fil des ans entre les fermiers venus de l’extérieur, du Burkina et les chefs de lignage trop heureux de profiter d’une main d ‘oeuvre taillable et corvéable à merci.

Enfin qu’aucun effort n’a été fait par la communauté internationale pour traduire Ouattara devant la Justice Internationale, à égalité avec Laurent Gbagbo alors qu’il est non seulement le grand responsbale de la guerre de partition, mais surtout des massacres de ce même village martyr selon les déclarations officielles du CICR et de la FIDH.

Pendant ce temps là le commerce continue et le chinois Huawei vient de s’octroyer l’installation de fibres optiques sur un réseau d ‘un millier de kilomètres en fornissant 85 % de crédit à l’état ivoirien.

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