La réconciliation Point essentiel pour la renaissance économique de la Côte d’Ivoire

Photo Soro Guillaume

Xinhuanet

Le ministre ivoirien du Plan et du Développement Albert Toikeusse Mabri a estimé jeudi à Abidjan que la réussite du processus de réconciliation nationale permettra la renaissance économique du pays.

Le ministre qui procédait à une présentation du Plan national de développement (PND) devant les parlementaires a indiqué que la réconciliation se présente comme le point essentiel.

« Il est nécessaire de nous rassembler. C’est à ce prix que la Côte d’ivoire va rebondir. Dans un pays sans paix et sans réconciliation il n’y a pas d’investissements, pas de développement », a soutenu M. Mabri, relevant toutefois des actes positifs posés par le gouvernement, tel que l’amélioration du climat des affaires.

Le coût du PND s’élève à plus de 11.000 milliards de francs CFA (plus de 15 milliards d’euros) répartis sur plusieurs secteurs dont l’éducation, la santé, la culture et le tourisme.

« Il s’agit de réaliser une croissance forte et soutenue sur une longue période », a expliqué Albert Toikeusse Mabri, annonçant des actions vigoureuses dans plusieurs secteurs.

« Ce plan vise à faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 », a-t-il conclu.

La présentation du PND devant les députés ivoiriens par le ministre du Plan et du Développement fait suite à celle effectuée mercredi par le ministre de l’Economie et des Finances Charles Diby sur les questions économiques.

Lundi, le Premier ministre Jeannot Ahoussou était également devant le Parlement pour dévoiler la politique générale du gouvernement qu’il dirige.

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Session parlementaire / Mabri Toikeusse expose le PND: Plus de 11 mille milliards pour rendre les Ivoiriens heureux

L’intelligent d’Abidjan

Troisième personnalité du gouvernement à se présenter face aux élus du peuple, le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Mabri Toikeusse a exposé, le jeudi 19 juillet 2012, sur le Plan national de développement (PND) 2012-2015.

‘’PND 2012-2015 : objectifs et incidences sur la vie de la nation’’. C’est sur ce thème que le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Mabri Toikeusse a exposé hier. Il a rappelé l’historique du processus de planification en Côte d’Ivoire, le processus d’élaboration du PND 2012-2015, son contenu, les incidences sur la vie de la Nation, la stratégie de financement, le cadre de sa mise en œuvre. De même que les perspectives et conditions de réussite de ce plan. Pour Mabri Toikeusse, c’est depuis les années 60 sous Houphouët-Boigny qu’a commencé le processus de planification en Côte d’Ivoire. La maîtrise de ce processus avait conduit ‘’au miracle ivoirien’’ dans les années 1960 à 1980. Quant au PND 2012-2015, il trouve son essence dans le programme du président Alassane Ouattara. A savoir rétablir la sécurité et l’Etat de droit, d’une part et d’autre part, consolider la réconciliation et la paix. Entre autres défis contenus dans le PND, selon le ministre Mabri, c’est reconstruire le pays afin de relancer l’économie. Ces défis visent à pallier les conséquences d’une décennie de crise, à créer un cadre de référence unique fédérant les différents documents de planification existant comme le document stratégique de réduction de la pauvreté (DSRP) actualisé, le programme présidentiel et le programme économique et financier et reprendre la culture de la planification du développement. L’objectif donc du PND 2012-2015, explique-t-il, c’est de poser les fondements pour que la ‘’Côte d’Ivoire, pays émergent à l’horizon 2020’’, soit une réalité en 2015, souligne le ministre d’Etat.

A partir d’une croissance forte et soutenue sur une longue période, en arrivant à constituer une classe moyenne significative qui a accès aux biens de consommation durable et en participant au système de production mondiale, soutient le ministre d’Etat, les investissements sur la période s’élèvent à 11076 milliards FCFA dont 4579,6 milliards FCFA d’investissements publics et 6496,4 milliards FCFA d’investissements privés. Les incidences seront perceptibles dans tous les secteurs d’activités que ce soit la formation-éducation, la santé, les infrastructures, le transport, l’énergie, les hydrocarbures et les mines, dans l’agriculture et les ressources animales et halieutiques, les industries, l’eau potable, le tourisme. Se penchant sur les mécanismes de financement de ce plan, le ministre avoue : «la Côte d’Ivoire a une capacité de mobilisation d’investissements publics de 519,63 milliards FCFA/an or les besoins d’investissements publics sont de l’ordre de 625,3 milliards FCFA/an, d’où un financement du gap par des efforts supplémentaires de toutes les couches de la société.

A commencer par l’augmentation des recouvrements des régies financières, les émissions de titres publics sans compromettre la soutenabilité de la dette et les dons et prêts projets additionnels». S’agissant des perspectives du PND, Mabri Toikeusse assure qu’il s’agit d’une programmation physique et financière des actions en collaboration avec les ministères. Quant aux conditions de réussite, le ministre d’Etat préconise le renforcement de la sécurité des personnes et des biens, la consolidation de la réconciliation nationale et de la paix, le changement des mentalités et la moralisation de la vie publique, y contribueront grandement. Sans oublier la réforme des finances publiques, du système financier et bancaire, la bonne gestion des ressources issues de l’annulation de la dette, le maintien du cap sur la viabilité de la dette, l’éligibilité de la Côte d’Ivoire au Millenium Challenge Corporation, le renforcement de la gouvernance démocratique, judiciaire, administrative et économique.

Le renforcement des capacités institutionnelles de gestion et d’absorption, le renforcement du mécanisme de coordination de l’aide publique au développement (APD) et la concertation entre et avec les partenaires techniques et financiers (PTFs), l’amélioration du climat des affaires et de la compétitivité de l’économie, l’amélioration de la productivité et l’accroissement des revenus agricoles, la transformation accrue des produits agricoles font partie des conditions que devront remplir les Ivoiriens pour la mise en œuvre du PND.

FO

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