Dans une déclaration de presse livrée hier, le FPI exprime des griefs contre le Premier ministre, après sa rencontre vendredi avec Jeannot Kouadio-Ahoussou. L’ancien parti présidentiel dénonce « une fuite en avant » du chef du gouvernement. Joint, son porte-parole André Silver Konan réagit à ces critiques.
Le Fpi, après sa rencontre de vendredi avec le Premier ministre Ahoussou Kouadio, évoque une fuite en avant du pouvoir qu’il incarne. Qu’en dites-vous ?
La fuite en avant n’est pas du côté du Premier ministre. Vous étiez là le 13 juillet et vous avez tendu votre micro à M. Dano Djédjé qui s’est exprimé au nom du FPI. Il a déclaré que le Premier ministre avait remis un document au FPI et l’a invité au sein du Cadre permanent de dialogue. Il a déclaré que le FPI allait analyser ce document et lui donner sa réponse. Le Premier ministre qui croit au respect de la parole donnée attend donc toujours la réponse du FPI qui a promis revenir vers lui pour lui faire part de celle-ci.
Laurent Akoun estime que les préoccupations de son parti, contenues dans le mémorandum remis au Premier ministre le 4 juin 2012 n’ont pas été prises en compte.
Sur cette question, relisez encore la déclaration de M. Dano Djédjé à l’issue de la rencontre. Vous étiez là et ses propos ont été largement retranscrits. Il a dit, et je cite : « Nous avons échangé sur les différents points. C’est la base même du document que nous lui avons remis – un mémorandum – et aujourd’hui, les discussions ont beaucoup plus tourné autour de la méthode d’approche qu’il faut mettre en place pour discuter des différents problèmes ». Donc M. Dano a auparavant répondu à M. Akoun.
Dans la même déclaration de presse, l’ancien parti au pouvoir affirme croire que le pouvoir refuse des pourparlers directs avec lui, préférant des coups de pub.
Coup de pub ? Avez-vous entendu le Premier ministre parler après cette rencontre ? Avez-vous entendu un membre du cabinet s’exprimer après cette rencontre ? Le Premier ministre n’a pas besoin de pub, sa préoccupation est celle des Ivoiriens : un environnement politique apaisé pour enraciner davantage la démocratie. Le coup de pub est venu justement de la déclaration qui vaut aujourd’hui que vous nous posiez des questions.
Visiblement insatisfait, le Fpi se dit toujours demandeur d’un dialogue avec le pouvoir. Une autre rencontre est-elle prévue après c elle du 13 juillet ?
Le Premier ministre maintient sa main tendue à l’endroit du FPI, en dépit de la façon non élégante avec laquelle ce parti a réagi. Le Premier ministre attend toujours la réponse du FPI, conformément à la promesse de ce parti et surtout conformément aux règles élémentaires de courtoisie politique. Après la rencontre du 13 juillet, la balle de la réponse est toujours dans le camp du FPI.
Source: L’Expression
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