Steven Addama
L’Association Ivoirienne des Producteurs de Palmiers à Huile (AIPH) a décidé de traîner les Magasins U de France en justice. Ces derniers avaient lancé une campagne publicitaire contre l’huile de palme. L’AIPH a déposé sa plainte au niveau du tribunal de commerce de Paris. Pour ce faire, ce collectif a sollicité les services du cabinet français BCTG & Associés. Les Magasins U ont choqué les producteurs ivoiriens de palmiers à huile en vulgarisant les effets négatifs de cette activité sur l’environnement. Selon la publicité du réseau d’hypermarchés, ce type d’agriculture entraîne la déforestation et la disparition de certaines espèces, dont les orangs-outans. Par ailleurs, le produit fini serait nuisible à la santé toujours d’après les Magasins U. Et, à l’AIPH de répondre, « cette campagne est diffusée à des fins uniquement mercantiles, et sans conviction écologique aucune, ni analyse scientifique sérieuse ». L’huile de palme a un poids certain dans l’économie ivoirienne. Avec 276 000 tonnes, le pays ouest-africain en était d’ailleurs le deuxième producteur africain en 2009, juste derrière le Nigéria. Même après le conflit postélectoral, qui s’est étendu de décembre 2010 à avril 2011, cette huile rouge n’a pas perdu son attrait. Ainsi, le groupe Olam, déjà implanté sur le territoire ivoirien, prévoyait des investissements supplémentaires dans ce sens. Plus récemment, l’américain Cargill a émis le souhait de s’installer en Côte d’Ivoire.
Aussi, est-il prêt à débourser près de 400 millions de dollars américains à cet effet. Le marché de l’huile de palme est donc plus que lucratif pour la Côte d’Ivoire. Raison pour laquelle les magasins U devront répondre des critiques émises d’ici le 10 septembre prochain, date de l’ouverture du procès.
legriot.info
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