MON POINT DE VUE
J’adhère totalement à cet esprit d’ouverture, car même s’il peut exister un match nulle en guerre, la ténébreuse réalité est que les bandes armées et leurs multiples supports dont les mercenaires de la CEDEAO, l’armée Française et les forces militaires de l’ONU ont gagné leurs longue guerre unilatérale contre le régime du Président Gbagbo et les dignes populations qui croient en sa politique. Comme l’a si bien dit le Président Fologo « le FPI est affaibli ». Triste réalité, mais si le FPI continue de soutenir honnêtement le Président Gbagbo, cela doit se prouver dans le quotidien de ce parti. Car l’adage nous enseigne qu’on n’enfonce pas son pouce dans l’anus du diable pendant que tu as ton bras entier dans sa gueule.
Il appartient au FPI de faire sereinement l’état des lieux, afin d’adopter les stratégies politiques qui minimiseront les risques de la justice des vainqueurs, car la justice des vainqueurs a toujours existé, même si le régime Dramane prétexte ne pas l’appliquer contrairement à la réalité dans les multiples camps de tortures, les mandats d’arrêt dans un seule camps, les déportations dans un seule camp, les arrestations sous la simple base de dénonciation dans un seule camp, les intimidations dans un seule camp, l’occupation illicite des domiciles et domaines forestiers, le rattrapage ethnique dans l’administration militaire et civile, le découpage administratif nationale irréaliste, les dozo-force dans les rues des villes et villages, l’absence totale de remords, la promotion du chef visible des groupes armées rebelles comme président de l’assemblée nationale, la promotion des chefs rebelles aux instances de commandement dans l’armée nationale, le blocage des comptes bancaires des responsables et sympathisants du régime Gbagbo, les limogeages abusifs des militants et admirateurs du FPI de leurs activités professionnelles ect….
Si ce qui précède ne s’appelle pas justice des vainqueurs, il va falloir consulter un divin ou augmenter le vocabulaire dans les dictionnaires Français pour identifier ces pratiques.
Cependant, malgré l’harcèlement physique et psychologique permanent, le FPI doit savoir souffrir dignement en continuant de faire la politique qui est son métier naturel, comme l’a suggéré le Président Gbagbo le 11 Avril 2011 aux mains des ennemis au golf hôtel. Le FPI doit continuer de participer à la vie de la nation Ivoirienne. Le FPI doit continuer de former les populations Ivoiriennes car l’absence totale d’une opposition crédible met en péril la nation Ivoirienne.
Rappelons nous simplement que, pour que notre société se libère d’elle-même de l’influence coloniale (fait réel que nous regrettons tous quelque soit nos affiliations politiques), le nombre des individus instruits et moins ignorants doit être au moins 75%. Le contraire prolonge simplement le chemin de la liberté comme c’est le cas en ce moment en Afrique et particulièrement en Côte-d’Ivoire. C’est une réalité sociologique. Le problème Ivoirien se situe donc au niveau des mentalités et la solution se trouve dans l’éducation (formation civique, respect de la loi, formation politique, promouvoir l’esprit d’initiation, promouvoir la concurrence, promouvoir le respect à la différence ect…).
La politique de la chaise vide ne paye jamais, c’est pourquoi je déplore personnellement la non participation du FPI aux élections législatives. L’argument selon lequel la participation du FPI aux élections législatives conforterait ou légitimerait le régime de Dramane est irréaliste, dans la mesure où toutes les institutions du monde acceptent les malheureuses circonstances de la prise du pouvoir de Dramane a travers l’argument de la force militaire. Cette même communauté internationale y compris les institutions sous régionales et l’Union Africaine se bandent les oreilles et les yeux sur les pratiques intolérables du régime Dramane. Le FPI doit donc discuter franchement avec Dramane afin qu’il accepte la vraie réconciliation dans l’intérêt exclusif des ivoiriens et Ivoiriennes. Le FPI doit imposer la vraie réconciliation au régime actuel. Dramane a besoin d’être rassuré continuellement qu’il est désormais effectivement le président de la Côte-d’Ivoire, que le FPI œuvre dans ce sens dans l’intérêt de la nation Ivoirienne, car dans la vie si tu n’es pas fort, il faut au moins être sage. Mais si tu n’es ni fort ni éclairé, alors laisse tomber comme le disent les Ivoiriens.
L’expérience démontre clairement qu’on ne se pat pas quand on a des bouteilles vide dans la main. Des milliers d’Ivoiriens et Ivoiriennes, militants du FPI et sympathisants sont entrain de vivre l’enfer dans les pays de la sous région et chez eux en Côte-d’Ivoire. Le Président Gbagbo a été déporté à la Haye exclusivement pour des raisons politiques. Des milliers d’ivoiriens et Ivoiriennes ont été chassés de leurs emplois. Des milliers d’Ivoiriens et Ivoiriennes ont été chassés de leurs lieux d’habitation, de leurs plantations, de leurs forets, de leurs brousses, les membres du régime Gbagbo (militants et admirateurs du FPI) sont incarcérés comme des voyous et ainsi de suite…
Pour toutes ces raisons mentionnées ci-dessus le FPI doit continuer son métier. Le FPI ne doit sous aucun prétexte abandonner la Côte-d’Ivoire dans la main du régime Dramane. Ce serait simplement irresponsable et suicidaire.
Le FPI ne doit pas écouter les humoristes qui gueulent dans les pays de la sous région et sur les sites sociaux, pendant qu’ils ne font absolument rien pour les milliers d’Ivoiriens et Ivoiriens en exile et sur place en CI qui sont chaque jour détruits par la misère. Tôt ou tard le FPI discutera avec Dramane, alors pourquoi ne pas le faire maintenant pour gagner du temps et protéger les vies humaines? Le FPI doit tout simplement se rappeler de l’expression magique du Président Gbagbo « asseyons nous et discutons ».
Merci camarade Danon pour avoir été réaliste car on ne peut perdre la guerre aussi inutile qu’elle puisse être et se comporter quotidiennement comme si on avait fait un match nulle. Peut être que tu seras aussi rangé dans les casiers des personnes achetées par le régime Dramane mais ainsi va la vie. Tous les Ivoiriens sont égaux vis-à-vis de la Côte-d’Ivoire, donc libres collectivement ou individuellement de faire des suggestions de sortie de crise.
Gogognon
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