Le réseau ivoirien des femmes pour la réconciliation (Rifr) ne partage pas les critiques contre la commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) et son président, Charles Konan Banny. Ces dames ont appelé, hier mercredi 4 juillet, au cours d’un point-presse à la Riviera Attoban, tous ceux qui trouvent à redire sur la Cdvr, à aller aux informations en approchant les animateurs de l’institution. Selon Mme Bamba Koui Joachime, qui a parlé au nom de ces femmes, «la réconciliation ne saurait être l’affaire du seul président de la Cdvr». Aussi le Rifr invite-il tous les Ivoiriens à apporter leur pierre au succès de la mission confiée à Banny. Cela, pense cette Ong, passe d’abord par la recherche d’informations crédibles sur le fonctionnement de la Cdvr, les activités qu’elle est censée mener et l’état d’avancement de ces activités à ce jour. «Nous appelons les Ivoiriens et les communautés vivant en Côte d’Ivoire à se rapprocher de la Cdvr pour s’informer de ses actions, de sa démarche, car c’est pour eux que la Cdvr existe», disent les femmes du Rifr. Elles estiment en effet que beaucoup chargent Banny et la Cdvr par «ignorance, une ignorance de bonne foi ou de mauvaise foi, c’est selon». Pour être allé s’informer auprès de la Cdvr sur la façon dont elle entend s’y prend pour mener à bien sa mission, le Rifr fait remarquer que l’institution dirigée par Banny est soucieuse de parvenir à des résultats crédibles, aussi adopte-t-elle une «démarche méthodique». Au dire de ces femmes engagées pour la réconciliation, la Cdvr a élaboré un plan d’action cohérent, qui comprend cinq phases essentielles: la période de deuil des violences et de purification, suivie du lancement des activités des 4 commissions spécialisées et de l’installation officielle des 36 commissions locales. Puis suivront les auditions et les enquêtes, ce qui va déboucher sur des audiences publiques. «Toute cette démarche a pour but d’identifier les victimes ainsi que ceux qui ont commis des crimes et des violations ; en somme situer les responsabilités», expliquent les femmes du Rifr.
AN
L’Inter
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