Par Jean-Marie Dékpai (Ph) – Libre opinion
L’histoire en témoigne: Dramane Ouattara n’aime pas la Côte-d’Ivoire et les Ivoiriens !!!
Imposé à la tête de la Côte d´Ivoire par les canons de guerre de la coalition du mal abusivement appelée communauté internationale (ONU-France-Rebelles), Dramane Ouattara ne cesse de multiplier les actes de défiance et de mépris à l´endroit des Ivoiriens pour leur rappeler que sa réelle mission est d´annexer leur pays pour le compte du Burkina-Faso et des nouveaux lobbies internationaux. Il ne se passe de jour en Côte d´Ivoire , que les Ivoiriens ne subissent la fureur du Moro Naba pour l´avoir offensé sur la problématique de sa nationalité douteuse. Comme un lutin dévoré par une rage intérieure de vengeance il tue, génocide, emprisonne, musèle, traque, opprime, réprime, torture les Ivoiriens. Achevant ainsi par son action quotidienne l´effritement du tissu social Ivoirien.
Le Moro Naba, pour mieux comprendre ce qu´il est et comment il fonctionne, le Burkinabé Titinga Frédéric Pacéré dans son livre intitulé « Ainsi on a assassiné tous les mossi, p 83, 84 et 85 » nous enseigne ceci et je cite : « Le Mogho ou Moro Naba est choisi parmi la descendance mâle du dernier Mogho Naba par les membres du conseil. Dans la tradition, il est considéré comme tout puissant avec droit de vie et de mort sur les habitants de Ouagadougou et de l’Oubritenga. Dans la pratique, son pouvoir était soumis à la coutume et à la loi des pères. Il personnifie l’empire et incarne son unité mais le pouvoir est en réalité entre les mains de la cour de Mogho Naba, ministres qui prennent les décisions et gouvernent le pays. Cette organisation complexe des pouvoirs est matérialisée chaque vendredi lors de la cérémonie du faux départ du roi ». Fin de citation. Dans sa gestion de l´état de Côte d´Ivoire depuis plus d’un an maintenant, les actes de Dramane Ouattara n’échappent pas à cette pratique du Moro Naba pour se considérer dépositaire du droit de vie et de mort sur les Ivoiriens. L’histoire, pour nous permettre de mieux comprendre le présent en vue de prévenir le futur, exige de nous de revisiter le passé. Le passé de Dramane Ouattara dans la vie publique Ivoirienne nous permettra ainsi de comprendre son dévolu sur les Ivoiriens et leur pays.
L’apparition de Dramane Ouattara dans la vie publique Ivoirienne
En fin d’année 1989, alors que la Côte d’Ivoire est confrontée à une crise socio-économique sans précédent. Houphouët Boigny, père de tout ce bordel que continue de vivre notre pays dix-neuf ans (19) ans après sa mort, nomme Dramane Ouattara d’abord Président du comité interministériel chargé des reformes économico structurelles, puis ensuite comme Premier Ministre du gouvernement de la république de Côte d´Ivoire quelques mois plus tard. Houphouët rongé par son âge avancé et la maladie ne dispose plus de toutes ses capacités pour contrôler la gestion quotidienne de l’action gouvernementale. Mais avant, il est important de préciser que la nomination de Dramane Ouattara a été faite en échange aux restrictions financières que les institutions de Bretton Woods [Le FMI et La Banque Mondiale principalement] voulaient imposer à la Côte d´Ivoire. Libéré de tout contrôle, Dramane Ouattara se lance dans la liquidation de l’état Ivoirien. Il attise les rancœurs, les haines et met la société Ivoirienne d’antan paisible sur la voie de la déliquescence et de sa désintégration. Il privatise tout, il met les Ivoiriens au chômage, diminue et dévalorise les prix d´achat des matières premières. Dramane Ouattara vend symboliquement à 1 franc CFA les entreprises phares, socle de l’économie Ivoirienne aux multinationales françaises. Souvent même il vend puis rachète certaines entreprises pour son compte personnel. Les programmes d’ajustement structurels (PAS) synonymes d´austérité économique que Houphouët voulait éviter en acceptant sa nomination font actes de son programme de gouvernement. Il commence une certaine remise en cause des liens sacrés existant dans la société Ivoirienne en quête de repères pour se relancer.
Dans son collimateur, la paysannerie, l’administration publique et l´éducation nationale. Il diminue de moitié les salaires des agents des deux derniers secteurs, impose 30 ans de service aux fonctionnaires avec effets rétroactifs pour les fonctionnaires déjà en fonction. Engage l’état Ivoirien dans une forfaiture sans nom vis-à-vis des planteurs Ivoiriens. Alors que l´on nous dit que le développement de la côte d’Ivoire repose sur l’agriculture, Dramane Ouattara met tout en œuvre pour rendre ce secteur obsolète, désuet et sans intérêt. IL arrache aux étudiants tous leurs acquis. Radie les élèves et les étudiants de tous les établissements scolaires et universitaires sur toute l´étendue du territoire Ivoirien. Augmente les frais de scolarité. Initie un système de préinscription et de tronc commun à l´université nationale de Côte d´Ivoire. Introduit la carte de séjour en Côte-d’ivoire pour démarquer nettement les nationaux Ivoiriens de leurs compatriotes africains qui vivent avec eux depuis plusieurs décennies dans les limites du territoire Ivoirien.
Convaincu de ce que son action gouvernementale n´aura pas un avenir certain dans la société Ivoirienne, il instaure la loi anti-casse pour avoir à l’usure et les étudiants et l´opposition. Il suscite le phénomène des loubards [hommes et femmes recrutés par le gouvernement de Dramane Ouattara dont la tâche consiste à infiltrer et à commettre des actes de vandalisme pendant les manifestations de protestation de l´opposition et des syndicats en vue de leur donner la responsabilité des casses et les poursuivre en justice]. Il pousse les musulmans et les Ivoiriens du nord à commettre la plus grave erreur de séparation ethnique de toute l´histoire de notre pays en créant la charte du nord. Cette charte du Nord, qui fait l’apologie de la ségrégation et la préférence ethniques entre le nord musulman et le sud chrétien en côte d´ivoire, servira d’épine dorsale à la scission du pays en deux parties à l´éclatement de la rébellion armée de septembre 2002.
La charte du nord, un avant-goût de la politique du rattrapage ethnique
Dramane Ouattara, devenu Premier Ministre, nourrit désormais des ambitions politiques. Pour donner forme à ces velléités, il suscite la création d’un cadre de concertation ethnique qu’il intitule « La charte du Nord ». Ce document s’approprie des thèses très dangereuses pour la paix et la cohésion sociales en Côte d »Ivoire.
Les prédateurs de cette « Charte du Nord » dont Alpha Blondy, la star Ivoirienne du reggae, Ali Coulibaly et Lamine Diabaté, époux d’Henriette Rose Dagri Diabaté, pour ne citer que ceux-là, s’appuient sur les supposées marginalisations sociopolitiques dont seraient victimes les ressortissants du nord Ivoirien pour justifier la nécessité pour tout le Grand Nord Ivoirien d´adhérer à ce projet. Ils ne cachent pas leur volonté de prendre les armes ou de faire sécession pour se faire entendre. Interrogé par Abdel Khader Sangaré du Journal du Jeudi, un Journaliste de la RTI d’alors lors d’une conférence de presse [sous forme de débats télévisés] qu´il a animée en octobre 1992 Dramane Ouattara répond non seulement avec mépris et désinvolture aux questions des journalistes mais pis il répond de façon laconique et dilatoire sans donner de réponses exactes sur son projet séparatiste du Grand Nord. Vous trouverez ici le lien de ladite conférence ici
Le coup d´état de décembre 1999
Frappé par un mandat d’arrêt international, lancé contre lui par son allié d´une saison, pour faux et usage de faux, abus et falsification de documents administratifs, Dramane Ouattara sans soucier annonce dans une interview accordée à Jeune Afrique l’Intelligent dans le mois d´octobre 1999 et je cite : « Je frapperai ce régime moribond et il tombera ». Fin de citation.
Il donne l’assurance de passer les fêtes de fin d´année au pays parmi les siens. Parce qu´on ne s´attaque pas inutilement ou impunément aux Ouattara, ce sont ses propres termes, il commet Le Patriote, son journal porte-voix à présenter aux Ivoiriens la carte d´une Côte d´Ivoire divisée. Acte pour acte et fait pour fait, les frontières marquées sur la couverture de ce journal deviendront réalité quelques années plus tard. Dramane Ouattara rumine colère et vengeance. Les 24, 25 et 26 décembre 1999, ses chiens de guerre commis à la déstabilisation de la Côte d´Ivoire traduisent en actes les menaces proférées. Bédié et son régime sont débarqués. Dramane Ouattara peut rentrer tranquillement au pays pour retrouver sa place parmi les siens. Malheureusement pour lui, Robert Guei, se proclame Chef de l´État Ivoirien tout en faisant la promesse de balayer et rendre propre la maison Ivoire. Piqué par la mouche des caprices du pouvoir, Robert Guei se débarrassent de tous ceux qui veulent ou peuvent gêner son règne à la tête de la Côte d´Ivoire. Les jeunes gens en treillis qui ont fait le coup d´état à noël 1999 ne s´entendent pas sur leur soutien à apporter au Général-Président. Certains d´entre eux manipulés par Dramane Ouattara et son RDR ne veulent rien n´entendre mais aussi ils ne veulent rien concéder au Général.
Une purge s’en suit dans les rangs de l´armée. Beaucoup partent en exil dans les pays de la sous-région ouest Afrique. D´autres prennent le chemin de l’Europe. Ils gardent le contact entre eux et coordonnent leur volonté de porter Dramane Ouattara au pouvoir par tous les moyens. Depuis Bruxelles Ibrahim Coulibaly alias IB garde la main sur la coordination et est au four et moulin pendant que Koné Zacharia, Chérif Ousmane, Martin Kouakou Fofié, Tuo Fozié, Losseni Fofany, Zaga-zaga, Mobio, Roger Banchi et consorts sont chargés du recrutement des soldats-rebelles et la propagande dans le nord de la Côte d´Ivoire. Ils rencontrent à Ouagadougou Soro Kigbafori Guillaume, anciennement leader syndicaliste refoulé mani militari du Mali vers le Burkina Faso pour manœuvres subversives de déstabilisation de la Côte d´Ivoire. Ils sont libres de leurs mouvements, ils s´organisent, s´entrainent et s´arment pour venir attaquer la Côte d´Ivoire de Laurent Gbagbo sous l´œil complice et bienveillant de Blaise Compaoré. Il faut que Dramane Ouattara soit président de la Côte d´Ivoire par tous les moyens et à tout prix.
La rébellion armée et son financement
Déjà en Janvier 2001, une colonne venue du nord de la Côte d´Ivoire attaque des sites et positions de l´armée nationale Ivoirienne. Elle fut repoussée. Laurent Gbagbo fit un discours dissuasif tout en mettant les uns et les autres en garde. « Désormais c´est de là-haut que le feu s´abattra sur les têtes de ceux qui nous nourrissent des velléités de déstabilisation de la Côte d´Ivoire » avait-il menacé.
Ce discours ne démobilise pas pour autant les ennemis de la Côte d´Ivoire décidés à lui flanquer l´estocade pour arrêter tout net sa volonté d´aller de l´avant avec des projets de décentralisation très ambitieux. Et les tentatives de coup d´état se multiplient. Dans la nuit du 18 septembre 2002 IB et ses hommes passent à l´action finale. Ils mènent des attaques éclatées et généralisées partout sur le territoire Ivoirien. Repoussés d´Abidjan et certaines villes du sud du pays, cette tentative de coup d´état forme son kyste à Bouaké, au centre du pays mais aussi à l´ouest dans les villes de Man et Danané principalement. Dans un film-documentaire [Alassane Dramane Ouattara, le père de la rébellion] réalisé par Thiery Légré, anciennement président du CADO, une organisation de soutien à Dramane Ouattara, l´on découvre les chefs de guerre tels Chérif Ousmane et Koné Zacharia expliquer les contours de leurs sales besognes. Dans ce film [vous pouvez voir cette vidéo à partir du lien suivant
ils expliquent en langue malinké aux populations dans certaines villes du nord du pays que c´est pour Dramane Ouattara qu´ils ont pris les armes. Ils affirment avoir reçu chaque fin du mois de leur temps d´exil au Burkina-Faso la somme de 25.000.000 de francs CFA de Dramane Ouattara pour leur entretien et l´achat des armes. Dramane Ouattara qui avait affirmé que c´est parce qu´il est musulman que l´on l´empêche de devenir président de la république de Côte d´Ivoire semble alors avoir trouvé les moyens pour contourner la constitution Ivoirienne pour les besoins de son aveugle ambition de présider aux destinées de la Côte d´Ivoire, même dans le sang et par le sang des Ivoiriens. Tous les militants de son parti politique, le RDR, créé sur la base de la frustration, sont de connivence avec les seigneurs de guerre. Certains parmi eux deviennent membres influents de la rébellion armée quand d´autres lui servent de conseils. Dramane Ouattara contraint ainsi par la force de ses canons à feu l´état de Côte d´Ivoire à lui reconnaitre la nationalité Ivoirienne. Il peut donc désormais postuler à tous les postes électifs en Côte d´Ivoire.
S´il doit y avoir 100.000 morts, nous prendrons le pouvoir
Pendant que la coalition du mal [France-ONU-Rebelle] pompeusement appelée communauté internationale massacre les Ivoiriens et comme ceux qui sont morts depuis septembre 2002 à l´éclatement de la rébellion armée ne suffisaient pas pour arrêter cette obsession maléfique du pouvoir de Dramane Ouattara, Dominique Follereau, l´ épouse de Dramane Ouattara, cette femme de service des grands salons d´Abidjan se répand dans les medias occidentaux tout en exigeant de l´ONU, de la France et des rebelles la mort de 100.000 Ivoiriens avant de déloger Laurent Gbagbo du palais présidentiel. Quel cynisme ! Cette Algérienne d´origine, mère de deux enfants appelle à tuer les enfants d´autres femmes comme si la douleur de l´accouchement, ressentie dans la période de l´enfantement varie d´une femme à une autre. Elle ne se souvient plus qu´elle est mère tellement elle est obsédée par la conquête du pouvoir. C´est cette femme qui pense agir pour le compte d´une organisation de bienveillance au bénéfice des enfants déshérités, qui nourrit intérieurement le désir de voir des centaines de corps humains sans vie pour assouvir sa soif du pouvoir à tous les prix. Quel contraste ! S´il doit y avoir 100.000 morts, nous parviendrons au pouvoir dira-t-elle dans une interview qu´elle a accordée à RFI en décembre 2010. Ils sont au pouvoir et le pays est bloqué. Rien n´avance, tout ne fait que reculer. Tout s´effondre. Les rebelles et leurs acolytes français et onusiens continuent de massacrer les Ivoiriens à l´ouest de la Côte d´Ivoire en prévision certainement d´atteindre les 100.000 morts à eux exigés par dame Dominique Follereau, l´épouse de Dramane Ouattara.
Le rattrapage ethnique
Dramane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire peut mettre à exécution le fallacieux prétexte pour lequel ses rebelles justifient leur rébellion. Du cabinet présidentiel en passant par le gouvernement et l’administration publique Ivoirienne, Dramane Ouattara nomme les gens du nord et de son parti politique. Il n´y a pas de places pour les autres Ivoiriens. C´est ça la Côte d´Ivoire nouvelle qu´il promet. C’est aussi ça la Côte d’Ivoire nouvelle que mes ex-compagnons de lutte syndicale dans le cadre de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) tels Soro, Sidiki, Soul2Soul, Diaras, Yayoro et autres revendiquent. Cette politique du rattrapage ethnique, disons-le tout net, en plus de ce qu´elle n´aura pas longue vie, elle n´est pas promise à un avenir meilleur dans cette Côte d´Ivoire pluriethnique. Elle ne fera que reporter sur l’avenir des crises à répétition et des règlements de compte sans fin. Le mandat présidentiel en Côte d´Ivoire est de cinq ans. Passés ces cinq ans, il nous faudra organiser de nouvelles élections. Et le vainqueur, si d´aventure qu’il n´est pas du même bord politique ou de la même région que Dramane Ouattara, se lancera dans une politique du redressement du tort causé par Dramane Ouattara. Et c´est la Côte d’Ivoire qui ne se donnera pas les moyens d´exploiter ses nombreuses richesses pour les besoins de son développement économique et structurel de proximité.
Alassane Dramane Ouattara pour qui le monde entier a traité les Ivoiriens de xénophobe se découvre subitement les qualités d´un rancunier inexcusable pour mépriser et froisser la volonté des Ivoiriens à construire nation prospère dans laquelle aucune région, aucune ethnie et aucun clan ne peut se substituer à la collectivité agissante. Finalement l´on comprend aisément aujourd´hui que tous les mots dont Dramane Ouattara accusait la Côte d´Ivoire mais aussi tous les prétextes dont il s´est servi, étaient tout simplement du faux. Il voulait devenir président d´un pays qui n´est d´ailleurs pas le sien pour l´annexer au profit de son pays d’origine mais surtout au bénéfice de ses compatriotes Burkinabés. Garder la main sur ce pays si riche que le sien pour spolier les Ivoiriens mais aussi et surtout pour exploiter illicitement ses riches est tout le sens que l´on est en mesure aujourd´hui de donner à l´hérésie démentielle du Moro Naba des temps nouveaux.
L’expropriation des terres et la politique du repeuplement à l’ouest de la Côte-d’Ivoire
L’ouest de la Côte d’Ivoire est l’une de ses régions les plus riches. Les enjeux de cette guerre imposée à notre pays sont aussi bien économiques que sociaux. Récemment une chaine de télévision française nous apprend que les forêts et les terres à l’ouest de la Côte d’Ivoire sont non seulement inexploitées mais mieux elles n´appartiennent à personne. Cette annonce, faite alors que le régime de Dramane Ouattara se résout à terroriser au maximum les populations de l’ouest pour les contraindre à l´exode et à l´exil, n´est pas du tout fortuite. Elle intervient au moment où Dramane Ouattara cherche le soutien des medias occidentaux pour entériner son forfait de déposséder les Ivoiriens du mobile de leur existence. Il ne se passe pas de jours que nos parents ne nous fassent des révélations sur les mouvements de repeuplement insoutenables des étrangers ouest-africains dans tout l´ouest de la Côte d’Ivoire. Ils nous rapportent que ces étrangers leur disent qu´ils sont venus à la demande du gouvernement Ivoirien dans l´optique de faire de la culture du cacao, du café et de l´hévéas. Suite à la première attaque perpétrée dans la région de Tai, Koffi Koffi Paul l’actuel ministre de la défense de Dramane Ouattara se rend dans la zone et dit ceci : « Que ceux qui ne veulent pas des FRCI quittent la Côte d´Ivoire ». Voilà qui est clair, il faut que les Wê, peuple le plus souverain et le plus intègres de tous les peuples de Côte d´Ivoire doit s´abandonner dans la soumission pour espérer la clémence des nouveaux maitres de la place. Le cas contraire, ils seront contraints par la terreur des rebelles commis à leur extermination de quitter leurs terres ancestrales. Alors qu´une loi de 1998 sur le foncier, n´autorise pas aux étrangers en côte d´ivoire d´être propriétaire de terres que Dramane Ouattara et son gouvernement organisent des semaines sur le foncier dans l’optique d’obtenir des aménagements qui mettent fin à cette situation pour permettre aux Burkinabés et autres non autochtones de devenir propriétaires de terres à l’ouest du pays.
Dramane Ouattara veut ainsi légitimer et légaliser la vision paranoïaque de la politique de son parrain Houphouët Boigny pour qui « la terre appartient à qui la met en valeur ». Mais la question est de savoir pendant combien de temps Dramane Ouattara peut ainsi saboter les clauses du contrat social entre les Ivoiriens ? Exterminer un peuple pour accaparer ses biens et ses richesses n´a pas un avenir à long terme dans cette Côte d´Ivoire au 21ème siècle. Parce que ce peuple tôt ou tard se donnera les moyens de se défendre pour réparer le tort à lui fait sur la base d´une quelconque justice des vainqueurs. Parce que leur méthode séparatiste nous a tous montré la voie à suivre pour se faire entendre en Côte d´Ivoire que des fils et filles de cette région s´organiseront pour défendre leur territoire si Dramane Ouattara et son gouvernement n´arrêtent pas de nous traiter de miliciens sur nos propres terres. La terre est un bien immobilier naturel. Il appartient à l´état de définir la forme consensuelle de son exploitation au bénéfice des populations autochtones qui vivent sur ces terres depuis des siècles et par génération. Cette volonté de faire de nous des apatrides sur nos terres aura pour conséquence fâcheuse le désintérêt que les populations à l´ouest auront désormais pour la notion de la nation ivoirienne. Parce que ne croyant plus aux discours officiels qui appellent quotidiennement à la réconciliation alors que les actes et autres faits sur le terrain parlent un autre langage. Celui de la violence et de la justice des vainqueurs. Les autres peuples Ivoiriens ne devraient pas rester indifférents à la misère actuelle du peuple Wê. Ce qui se passe à l´ouest de la Côte d´Ivoire est d´une extrême gravité que tous ceux qui sont soucieux d´une côte d´ivoire prospère et nourrie de sa diversité ethnique et culturelle devraient tout mettre en œuvre en vue de faire cesser la dégénérescence et la désintégration de la société Ivoirienne. À vouloir tout forcer, Dramane Ouattara tue à petit feu mais sûrement la cohésion sociale. La fraternité, l’hospitalité et la solidarité entre les différents peuples de Côte d´Ivoire. Ces valeurs sociale et humaine qui soutiennent tout processus de développement économique et structurel.
Parce-que Dramane Ouattara n’aime pas la Côte d’Ivoire et ses habitants selon le témoignage de l’histoire, que les Ivoiriens doivent se donner les moyens de se débarrasser de lui le plutôt possible. Au risque de nous conduire tout droit dans une perpétuelle guerre fratricide. C’est Laurent Gbagbo qui nous l’enseigne et je cite : « Aucune peine n’est trop grande pour qui se bat pour la grandeur de son peuple » J’en appelle et interpelle les Ivoiriens de tous bords politiques, ces Ivoiriens qui croient encore à la construction et en la consolidation des valeurs collectives de communauté et de nation, au-delà de nos particularités individuelles à s’approprier cette grandissime vision de la souveraineté, de la dignité et de la liberté dans la lutte pour l’affirmation de soi, pour espérer reconquérir leur pays.
Et demain un jour nouveau s’élèvera sur la Côte d’Ivoire !
Amoungnan
Jean-Marie Dékpai
Titre: J-ci.net
Les commentaires sont fermés.