Communiqué de Presse de Mme Jacqueline CHAMOIS
Il me parvient que Monsieur Guillaume SORO a fait état sur internet d’une rencontre avec Monsieur Claude BARTOLONE, Président de l’Assemblée Nationale française, qui devrait avoir lieu ce lundi 2 juillet 2012, à 15h, à l’Hôtel de Lassay, à Paris.
Cette audience me paraît, en tant que citoyenne française mère d’un ressortissant français détenu depuis le 11 avril 2011 d’abord à Abidjan, puis à Bouna, choquante et scandaleuse. Elle est en totale contradiction avec le « changement » annoncé par les nouvelles autorités françaises, notamment en ce qui concerne le traitement de la question ivoirienne, et plus largement avec la défense des droits de la personne humaine.
Mon fils, Michel GBAGBO a été enlevé le 11 avril 2011, et détenu illégalement pendant des mois par des hommes sous l’autorité de Monsieur Guillaume SORO. Une plainte avec constitution de partie civile pour enlèvement, séquestration, et traitements inhumains et dégradants, a été déposée le lundi 25 juin 2012 devant le doyen des juges
d’instruction du Tribunal de Grande Instance de Paris par Maître Habiba Touré, son avocate, dans le cadre de cette affaire.
Les autorités françaises en sont informées, et ne peuvent ignorer le rôle de Monsieur Guillaume SORO dans les faits criminels qui lui sont reprochés.
J’exhorte donc Monsieur Claude BARTOLONE, Président de l’Assemblée Nationale, à ne pas recevoir le geôlier d’un ressortissant français qui demeure détenu du seul fait de son patronyme.
Il revient au quatrième personnage de l’Etat de protéger et servir les intérêts de ses concitoyens, et certainement pas de recevoir leur tortionnaire.
Fait à Paris, le 2 juillet 2012
Madame Jacqueline CHAMOIS
Mère de Monsieur Michel GBAGBO,
Citoyen français prisonnier d’opinion en Côte d’Ivoire
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