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Le président de l’Assemblée nationale accusé d’enlèvement et séquestration.
Alors que Michel Gbagbo se trouve toujours à la prison de Bouna en Côte d’Ivoire, ses avocats ont déposé, ce lundi, une plainte contre Guillaume Soro et dix ex-commandants des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).
Michel Gbagbo récidive. Après une première plainte classée sans suite, le fils de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, détenu en Côte d’Ivoire, a porté plainte, ce lundi à Paris, avec constitution de partie civile, via son avocate pour « enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants » à l’encontre de Guillaume Soro et de dix ex-commandants de zone.
« Ce n’est pas une plainte simple »
Selon son avocate Habiba Touré, « ce n’est pas une plainte simple ». Dans un communiqué, Mme Touré explique que « nous attendons de cette plainte qu’elle aboutisse à la désignation d’un juge d’instruction qui pourra mener tous les actes nécessaires visant à ce que les auteurs des faits dénoncés soient traduits devant les tribunaux ». La plainte vise l’ancien Premier ministre Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale ivoirienne.
En novembre 2011, Michel Gbagbo avait déjà déposé une plainte simple mais le parquet de Paris l’avait classée sans suite, selon une source judiciaire française. Cette plainte avait été déposée devant les juridictions françaises pour les mêmes chefs d’inculpation qu’actuellement . L’avocate de Michel Gbagbo estime que « le procureur a classé l’affaire en disant que les faits concernent des agents de pays étrangers, il s’agit d’une décision politique ».
Michel Gbagbo âgé de 42 ans, était jusqu’à la chute de son père, enseignant et consultant pour un comité gouvernemental chargé d’organiser le retour des personnels de l’Etat dans les zones abandonnées pendant le conflit ivoirien en 2002. Michel Gbagbo est détenu dans la prison de Bouna depuis le 11 avril 2011, date à laquelle Alassane Ouattara est devenu le Président sénégalais. Après avoir été récemment hospitalisé à Abidjan, il a été entendu par la justice ivoirienne le 1er juin pour des accusations d’infraction économique, dont le détournement de deniers publics. Fin mai, sa mère française, Jacqueline Chamois avait affirmé qu’il était « un prisonnier d’opinion » et avait demandé un « rapatriement sanitaire » pour son fils « très éprouvé ».
L’avocate de Michel Gbagbo attend la position de la justice française. Pour elle, la donne a changé depuis l’élection de François Hollande en tant que Président de la République française. Si l’affaire est à nouveau classée sans suite, elle saisira la Cour pénale internationale (CPI).
par Kardiatou Traoré
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