Pays Pauvres Très Endettés: Les Ivoiriens croisent les doigts

 

César DJEDJE MEL source: Linfodrome

Amis lecteurs, l’obtention du point d’achèvement du PPTE, la réconciliation nationale, la situation de Laurent Gbagbo et de Soro Guillaume face à la justice sont au menu de la revue de presse de linfodrome.com, ce mercredi 27 juin 2012.

PPTE

Depuis hier mardi 26 juin 2012, la Côte d’Ivoire a atteint le point d’achèvement de l’initiative Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). Les journaux proches du pouvoir jubilent. « Prime à la bonne gouvernance, PPTE : c’est fait », titre Fraternité Matin. Il indique que cet effacement de la dette ivoirienne intervient après 29 ans d’efforts. « Une si longue marche !», ajoute t-il en précisant que c’est le 1er juillet 1983 qu’a démarré les négociations. Ce qui explique le soulagement exprimé par Le Nouveau Réveil : « Ouf le PPTE est là ! ». Le jouranal traduit ses félicitations au ministre de l’économie et des finances Charles Koffi Diby. Quant à Le Patriote, il offre toute sa Une au président Ouattara en écrivant : “PPTE, on l’a enfin ! Il relève que c’est 2000 milliards de la dette extérieure qui sont effacés et que cela est le résultat du travail du chef de l’Etat qui, se réjouit-il, travaille pour les ivoiriens. La victoire pour l’obtention du PPTE, Le Nouveau Courrier estime qu’elle doit être partagée avec Gbagbo. Selon lui, le prisonnier ivoirien de La Haye en a fait la pierre angulaire de sa politique en y mettant les moyens malgré la crise politico-militaire à laquelle il faisait face. Notre Voie lui a emboîté le pas en mettant à la Une « Le travail de Gbagbo a été récompensé ». Les syndicalistes socioprofessionnels qui ont été interrogés par L’Inter, n’ont pas attendu longtemps pour demander au gouvernement de respecter la promesse qu’il leur a faite.Un des leurs, Dr. Atté Boka, a déclaré : « Le gouvernement nous a demandé d’attendre le point ‘achèvement pour reprendre les discussions relatives à nos revendications, au moment des négociations. Nous attendons donc sereinement ». Pour Aujourd’hui, le pouvoir est dans l’illusion et tire la sonnette d’alarme. Il rappelle que dix-sept (17) pays africains ont obtenu le PPTE, mais n’ont rien pu en tirer.

Menaces sur la réconciliation nationale

Selon L’Inter, « le pouvoir ivoirien et l’opposition sont les coupables de cette panne » que connaît le processus de réconciliation en Côte d’Ivoire. Dans un dossier, il situe la responsabilité de chaque camp relativement aux propos très virulents qu’ils tiennent. « Les pro-Gbagbo ne donnent pas les gages d’un engagement sincère dans la restauration de la cohésion sociale », « le parti de Ouattara a décidé de demeurer dans sa situation de parti d’opposition prompt à réagir au moindre vent de rumeurs au pouvoir s’illustre comme un parti d’opposition contre l’opposition » a-t-il écrit. Le journal a appelé « à mettre balle à terre ». Cependant, Nord-Sud Quotidien, à travers son titre : « Banny, l’espoir déçu ! », affirme que le président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation n’est pas l’homme de la situation. Selon lui depuis près d’un an d’exercice, il peine à présenter un schéma clair de la réconciliation des Ivoiriens ». Pour lui, c’est un jeu auquel s’adonne Banny parce qu’il a des ambitions présidentialistes et veut profiter de la réconciliation pour se repositionner. Mais Aujourd’hui croît que « le RDR ne veut plus de Banny ».Il s’appuie sur des propos tenus par une députée issue de ce parti. Elle (Mariam Traoré) a déclaré : « La Commission a échoué mais veut entretenir le dilatoire. L’attitude de Banny ressemble donc à une sorte d’insouciance et d’indifférence à la souffrance des victimes de la crise post-électorale ». L’Expression révèle « le vrai problème de Banny ». Pour lui, la raison qui fait crier la CDVR est le manque d’argent. Il explique, d’après une source, que le président Banny est confronté à une difficulté financière mais n’osait pas en parler au chef de l’Etat, de peur de le gêner. Pour y parvenir, le moyen est de se répandre dans la presse.

Gbagbo et Soro face à la justice

« Audiences du 13 août à la CPI, voici les magistrats chargés du dossier Laurent Gbagbo », titre Le Temps. Il fait savoir que l’ex-président ivoirien va obtenir la liberté conditionnelle et les magistrats de la CPI qui auront la lourde tâche de la lui accorder sont au nombre de dix-neuf (19). A leur tête, la juge Silvia Fernandez de Gurmendi. Un point de vue ratifié par le porte-parole de la CPI, Fadi Abadallah, qui dans Soir Info affirme « qu’il revient aux juges seulement de décider sur une telle question et de décider dans quelles conditions un détenu peut bénéficier d’une liberté provisoire ». Pendant ce temps, Soro Guillaume peut lui être arrêté. C’est ce que dit Aujourd’hui, d’après une interview de l’avocate de Michel Gbagbo sur RFI. Elle veut qu’un mandat d’arrêt soit lancé contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, comme la France l’a fait pour certaines personnalités dont Mme Gbagbo ou feu Paul Antoine Bohoun Bouabré

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