Présidence Les ex-employés accusent 6 mois d’arriéré de salaire

Les ex-employés Présidence de la République accusent 6 mois d’arriéré de salaire

Alassane Ouattara continue de tuer à petit feu les Ivoiriens. Afin de mieux appliquer sa politique de rattrapage, il avait mis au chômage, dès son accession au pouvoir, plus d’un millier d’employés de la présidence. Et près de 600 autres dont il ne voulait pas avaient été mis à la disposition de la Fonction Publique le 31 décembre 2011. A cette date, le DAF d’alors, le frère cadet du chef de l’Etat Ouattara Ibrahim avait signé leur cessation de paiement. Six mois après leur redéploiement, ces fonctionnaires que nous avons rencontrés hier, broient du noir faute de salaire. « Six mois après qu’on nous ait mis à la disposition de la Fonction publique parce qu’on était soupçonné d’être des pro-Gbagbo, nous sommes sans salaire. Certains parmi nous se sont retrouvés sur des listes et redéployés dans les différents ministères sans que nous ayons été informés au préalable et après plus rien, bien que nous ayons commencé le travail », a confié une des victimes avant de préciser : « certaines indiscrétions disent même que c’est le ministre de l’Economie et des Finances, Diby Koffi Charles qui a donné l’ordre de ne pas nous payer arguant qu’il devrait d’abord prendre connaissance du rapport du contentieux de leurs différents ministères de tutelle. Entre temps, nos enfants ont été chassés des établissements pour scolarités impayés. Certains sont malades et n’arrivent même pas à se soigner correctement, d’autres ont signé des domiciliations pour prêts bancaires et leur solde est aujourd’hui négatif, parce que chaque fin du mois, bien que nous ne percevons pas notre salaire, la banque continue de nous prélever ce qu’on lui doit avec des frais annexes ». Ces fonctionnaires qui ne savent plus à quel saint se vouer expliquent pour la plupart qu’ils travaillaient à la Présidence bien longtemps avant même l’arrivée de Bedié et donc il leur parait incongru qu’on les traite de pro-Gbagbo. Au lieu d’améliorer le quotidien des Ivoiriens, le pouvoir Ouattara passe son temps à traquer les pro-Gbagbo et même localiser Koné Katinan est devenu un projet gouvernemental. Nul doute que le bilan de fin de mandat de ce gouvernement s’articulera autour de l’arrestation des pro-Gbagbo.

MELANIE COULIBALY
Aujourd’hui

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