L’opération de ratissage ordonnée par le ministre de l’Intérieur en collaboration avec celui de la Défense a commencé dans la région de Taï. Cette opération a permis aux gendarmes déployés dans la zone de mettre la main sur 6 personnes, des Ivoiriens et des Libériens, soupçonnés d’avoir participé à l’attaque du 8 juin dernier à Para, au cours de laquelle 7 soldats nigériens de l’Onuci, 8 civils et un caporal des FRCI ont été tués. BOBY ALEXIS et son compatriote Eric Touray, deux citoyens de nationalité libérienne, Tabio François, Kéhi Hervé, Nemlin Jean-Baptiste et Djiré Maurice, tous des Ivoiriens ont-ils participé à l’attaque contre les soldats onusiens et ivoiriens, le vendredi 8 juin dernier à Para ? C’est que tenteront de prouver les autorités militaires ivoiriennes au terme de leur enquête. En attendant, ces jeunes hommes sont à la disposition de la gendarmerie à Abidjan. Les six individus sous bonne escorte, qui ont été présentés à la presse le samedi 16 juin 2012, clament leur innocence pour tout ce qui leur est reproché. « Les mercenaires qui ont attaqué nous ont pris en otage, nous avons passé quatre (4) jours avec eux et c’est le 5ème jour que nous nous sommes enfuis en direction de Para pour avertir les FRCI. C’est alors que nous avons été arrêtés », a expliqué Tabio François. Nemlin Jean-Baptiste, un ex-membre d’un groupe d’auto-défense dans la région de Tabou revenait d’une fête organisée en l’honneur du député élu de la commune quand il a été pris. « J’ai quitté mon campement pour aller fêter et à 22 kilomètres de Tabou, la gendarmerie et les FRCI m’ont arrêté. Je leur ai dit que j’ai été ex-combattant en 2003, mais j’ai tout arrêté. S’il y a une attaque qui se prépare dans la région, c’est à nous de contacter la gendarmerie. Ils m’ont menotté en me disant qu’ils vont me conduire devant leurs patrons pour m’interroger. C’est ainsi que nous sommes arrivés à Abidjan », a-t-il dit. Djiré Maurice a été arrêté à Grabo, la ville dont il est originaire. «Les FRCI sont arrivées à 2 heures du matin, ils ont cassé ma porte en disant que je suis un milicien et que je savais ce qui se passait », a-t-il précisé. « A partir de cet instant, ils ont été mis, sur instruction du chef d’état-major général, à la disposition de la gendarmerie pour les nécessités d’enquêtes, lesquelles vont permettre de déboucher sur la véracité des faits qui se sont produits à Para », a souligné le colonel Chérif Moussa.
Olivier Dion, L’Intelligent d’Abidjan
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