La situation politique en Côte d’Ivoire est de plus en plus dégradante ces derniers jours. De l’arrestation de Lida Kouassi, l’ex- ministre de la Défense sous l’ère Gbagbo à l’attaque perpétrée par des individus non encore identifiés tuant officiellement 7 casques-bleus nigériens de l’ONUCI et 8 civils, tous les indicateurs montrent que le pouvoir du ‘’ rattrapage ethnique’’ n’est pas loin d’une chute libre.
Au moment où l’on parle de réconciliation ( ?), les autorités Togolaises, ont arrêté et extradé l’ex- ministre ivoirien de la Défense en exil depuis plus d’un an. Au-delà des mandats d’arrêts émis par le parquet d’Abidjan, cet acte de Faure Egnadéma, répond au jeu des alliances. Le Président ivoirien, qui perd peu à peu ses parrains d’hier, jette désormais son dévolu sur les petits poids. Alassane Ouattara, semble se construire une arène dans laquelle il demeurera le mâle dominant. Cette idée est née à l’analyse après l’éclatement de la crise malienne. Où son parrain Blaise Compaoré (Président du Burkina) et lui son dos à dos sur la question. Se sentant abandonné, après la chute spectaculaire aux élections présidentielles en France de l’épiphénomène Nicolas Sarkozy, avec un Barak Obama, préoccupé par des élections d’ici peu aux États-Unis, Alassane Ouattara, est obligé d’apprendre à marcher tout seul. Comme un enfant de 7 mois, celui-ci, non sans dégâts majeurs. S’inscrivant de jour en jour dans une logique dictatoriale, l’enfant de Kong ( ?), montre à la face du monde qu’il ne peut fonctionner sans puiser les instructions des centres du Pouvoir en Europe.
Silence suspect de Soro
Réfugié la grande partie de son temps, dans son village à Ferkéssédougou (Nord de la Côte d’Ivoire), Soro Guillaume, regarde la scène avec beaucoup de recule. Fin calculateur, celui-ci semble attendre ‘’son jouir’’, non pas pour venir en aide à son parrain Alassane, mais plutôt pour satisfaire d’autres désirs. Soro qui s’est incontestablement taillé un costume de chef d’ État depuis le début de la crise en septembre 2002, croit de ‘’plus en plus à son destin. En cas de bousculade, son statut de président de l’Assemblée Nationale, lui permettra de prendre place à la tête du pays’’, confie un de ses proches.
Anaky Kobenan, l’incompris
« Alassane Ouattara n’aime pas les critiques et les suggestions intelligentes », entend-on le plus souvent par des technocrates RDR, lésés d’avoir été oubliés dans le partage de gâteau ivoirien. Ce partage a été et demeure difficile. Ce qui implique que certaines personnes ne soient pas forcément à la place qu’elles souhaitent. « Imaginez vous M. Anaky Kobenan être ministre de la culture ? Il a tant de choses à faire que de discuter avec Tiken Jah où Meiway », révèle un de ses farouches partisans.
Par Hervé d’Anvers
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