ABIDJAN, 9 juin (Xinhua) — Les dépouilles des sept Casques bleus de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) tués vendredi dans une embuscade à Taï (ouest) ont été transportées samedi par avion à Abidjan, a constaté un correspondant de Xinhua.
Les corps des sept soldats du contingent nigérien ont été accueillis au Groupe aérien de transport et de liaison (GATL, base aérienne) d’Abidjan par le commandant en chef du contingent nigérien et de nombreux frères d’armes.
Les soldats tués faisaient partie d’une patrouille en mission au sud de la localité de Taï, dans une zone où l’Onuci a récemment renforcé sa présence en raison de menaces d’attaques contre les populations civiles.
L’Onu a condamné avec « la plus grande fermeté » cette embuscade meurtrière et décidé de prendre « toutes les mesures qui s’imposent suite à cette grave violation du droit international ».
Selon la porte-parole de l’Onuci, Sylvie Van Den Wildenberg, » plusieurs civils ont été tués ainsi que des militaires ivoiriens » lors de l’embuscade.
Au moins cinq éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) ont été tués au cours de cette attaque, a-t-on appris de source militaire.
Les Casques bleus et des éléments des FRCI basés à Para, commune dont dépend le village de Taï, étaient tombés dans l’embuscade tendue par des miliciens et leurs alliés, ont affirmé des habitants de Para, révélant que des « miliciens et mercenaires libériens » étaient localisés non loin du village.
Selon un rapport publié mercredi, l’organisation Human Rights Watch a indiqué que l’ouest ivoirien est le théâtre d’attaques perpétrées par des hommes armés qui ont fait au moins 40 morts depuis juillet dernier.
Selon le rapport, ces attaques sont le fait de partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo « farouchement » opposés au gouvernement d’Alassane Ouattara et qui mènent leurs attaques à partir du Liberia voisin.
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