L’expression
L’autorité portuaire est engagée dans le repositionnement du port d’Abidjan. Hier, le directeur du PAA, Hien Sié, a procédé au lancement du projet de mise en concession du deuxième terminal à conteneurs.
Le projet est lancé. Les propositions des opérateurs et investisseurs sont attendues par la direction du port d’Abidjan pour la construction du deuxième terminal à conteneurs. Les prétendants ont 45 jours pour manifester leur intérêt dans la phase des présélections. Hier, à la direction du port, le Directeur général, Hien Sié, a procédé au lancement du projet. Un projet qui, à en croire Traoré Ibrahima, représentant le ministre des Infrastructures, est d’une importance capitale dans le repositionnement du port d’Abidjan comme une référence dans la sous-région. « Il y a eu très peu d’investissement pendant une quinzaine d’années dans le secteur portuaire. Pendant la crise, le port a été beaucoup touché. Il est en état de délabrement et si nous voulons être compétitifs, il nous faut accueillir de grands navires. Ce doit être une réussite puisque le port est le moteur de l’économie ivoirienne », a déclaré l’émissaire de Patrick Achi pour décrire le tableau sombre du Paa. Selon le Directeur général du port, l’environnement maritime et portuaire international en pleine mutation impose à la Côte d’Ivoire de nouveaux défis. A savoir : une densification de son réseau (départs et arrivées plus fréquents), une plus forte augmentation des trafics et débits portuaires, la mise en œuvre de chaînes et systèmes logistiques plus complexes, une augmentation des itinéraires etc. La construction du deuxième terminal à conteneurs permettra donc de répondre à ces nouvelles exigences. « Ça sera une infrastructure de qualité qui permettra d’accueillir les plus grands navires. Elle permettra également d’accroître la compétitivité du port. Et l’Etat est engagé dans la réalisation de ce projet. Avec ce nouveau terminal sur l’horizon 2020, les deux terminaux pourront manipuler autour de 2 millions de boîtes », a fait savoir Hien Sié. Ce projet sera accompagné d’un certain nombre d’infrastructures nécessaires à l’exploitation du terminal. Il s’agit de travaux de réhabilitation des voiries pour faciliter l’accès de la zone portuaire, l’élargissement du canal de Vridi, la réalisation et l’équipement de 3 postes à quai avec un tirant d’eau de 16 m pouvant accueillir des navires de 350 m de long, le remblaiement pour la création d’un terreplein de 35 ha, la construction de bâtiments et locaux d’exploitation et de bureaux. La capacité du futur terminal à conteneurs pourra traiter à terme 1.500.000 Teu/ an. Ce projet, à en croire le DG du port, est réalisable sur une période de 3 ans et demi à compter de la date d’exécution.
Par Moïse N’Guessan
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