A douze jours de son procès, Laurent Gbagbo et ses avocats semblent perdre de plus en plus la voix. En effet, après la visite de Louis Moreno Ocampo en terre ivoirienne, les choses ont pris une tournure défavorable au prisonnier de la Haye. Selon une source proche du procureur argentin, lorsque ce dernier dit avoir suffisamment d’éléments de preuves contre l’ex chef d’Etat, il fait surtout allusion aux grandes dates qui ont marquées cette crise.
Dans le dossier du procureur on peut lire les dates suivantes :
Novembre et décembre 2010
Les attaques ont commencé au premier jour du second tour de l’élection. Les 28 et 29 novembre, 2010, les FDS ont violemment réprimé des manifestations menées à Abobo par les jeunes du RHDP pour protester contre le couvre-feu, faisant 12 morts. Durant la même période, les jeunes miliciens ont tué un immigré malien à un barrage routier après l’avoir accusé d’avoir voté pour Ouattara. Le 1er décembre 2010, des éléments du CECOS ont fait irruption au quartier général du RDR à Yopogon (Wassarkara) et ouvert le feu sur des partisans du RHDP réunis dans le bâtiment, faisant six morts et 14 blessées ils ont également arrêté et détenus sept autres. Le 02 décembre 2010, des éléments de la gendarmerie ont attaqué le quartier général du RHDP à Abidjan faisant huit morts et plus de 20 blessées. Ce même jour, des membres de la police ont ouvert le feu sur des civils dans le quartier d’Abobo, faisant trois morts. Le lendemain, les FDS ont abattu deux civils à Port Bouet. Le 16 décembre 2010, une marche du RHDP a été violement réprimandé par les FDS faisant au moins 40 morts et une centaine de blessés. Le 25 décembre 2010, des jeunes miliciens aidés par des éléments des FDS, ont mené une opération contre le quartier général du PDCI, allié de Ouattara, blessant 11 personnes dont trois par balles.
Janvier 2011
Durant ce mois, les forces pro-Gbagbo ont violemment attaqué les partisans d’Ouattara à Abidjan et à l’intérieur du pays. Dont Divo, Gagnoa, et Daoukro. Le 04 janvier par exemple, la police et la gendarmerie ont utilisé des balles réelles et des gaz lacrymogènes contre des personnes non armées qui se trouvaient à l’intérieur des bureaux du PDCI à Abidjan. Ils ont alors tués un militant de ce parti et en ont blessés quatre autres. Ils ont également arrêté 136 partisans du RHDP et leurs familles dont 189 femmes et plusieurs enfants. Entre le 11 et le 12 janvier, des éléments des FDS ont attaqué le quartier connu sous le nom de PK18 à Abobo à bord de véhicules de la police et du Cecos, faisant au moins neuf morts. Le 12 janvier, un groupe de jeunes patriotes a abattu trois ressortissants maliens à Abobo. Le 13 janvier, des jeunes patriotes qui tenaient un poste de contrôle ont tué deux jeunes partisans du RHDP. le 20 janvier, des soldats des FDS ont ouvert le feu, sans faire preuve de discernement, sur des civils non armés dans la ville de Gagnoa dans l’ouest du pays tuant et blessant de nombreuses personnes. Le 18 janvier, en réaction à un appel de désobéissance du RHDP, à la désobéissance civile dans tout le pays, les forces pro-Gbagbo ont brutalement réprimées des manifestants. Le 19 janvier par exemple des éléments de la garde républicaine ont tué deux partisans du RHDP et en ont blessé 17 dans les communes d’Attécoubé et Adjamé.
Qui vivra verra !
Jean pierre Assa
Source : Lementor.net
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