Il ya quelques jours, Charles Hanon Koffi a adressé au chef de l’État et à plusieurs autorités, une lettre mettant en cause le premier ministre, chef du gouvernement. Il reprochait, entre autres, au Premier ministre de tenter de dessaisir le juge d’instruction en charge du dossier des déchets toxiques. Ce dessaisissement était bel et bien en cours. Mais le Premier ministre, Ministre de la Justice n’est pas la seule partie prenante, dans ce processus. Et la hiérarchie judiciaire s’est sentie interpellée. Les responsables de la justice ont voulu savoir comment un simple citoyen et justiciable peut être au courant de procédures administratives encore au stade confidentiel ? Comment malgré la discrétion devant entourer cette procédure, l’accusateur de Maître Ahoussou Jeannot a pu, avec une si grande assurance, écrire pour mettre en cause le Premier ministre, Chef du gouvernement, ministre de la justice ? La décision qui était en cours, a été conduite à son terme. Le juge d’instruction en charge du dossier a été dessaisi, pour incompatibilités. Dans la même lettre de dénonciation et de mise en cause du Premier ministre, Charles Hanon Koffi, avait également informé l’opinion publique que le juge d’instruction avait ordonné l’arrestation de Koné Cheick Oumar. Comment un mandat d’arrêt qui n’a pas été signifié au concerné, peut-il être su de Charles Hanon Koffi ? L’enquête dans l’enquête devrait, entre autres, permettre de savoir les sources des fuites qui ont alimenté la presse ivoirienne, et l’hebdomadaire Jeune Afrique, sur le rapport d’enquête de la police économique. Originaire comme Charles Koffi, d’une zone proche d’Agboville, le juge d’instruction apprend-on, aurait manifesté son indépendance. Refusant de protéger son « frère » de région, Adama Bictogo il n’aurait pas du tout fait de cadeau, à l’ex-ministre lors de son interrogatoire, après sa sortie du gouvernement. Koné Cheick Oumar, a lui aussi été profondément cuisiné. Ce refus d’être aux ordres lui avait valu, apprend-on, quatre années de mise à l’écart, sous la refondation. Son sort avait ému, les nouveaux responsables de la chancellerie, soucieux de réparer une injustice à l’avènement du Président Alassane Ouattara. Concernant le choix de la procédure, qui a consisté à confier le dossier à un juge d’instruction, à la suite de l’enquête préliminaire, au lieu d’une chambre pour passer en jugement directement, les parties prenantes redoutent une nouvelle longue enquête complémentaire, souhaitant qu’à la lumière des éléments disponibles, la justice puisse se prononcer dans les meilleurs délais.
L’Intelligent d’Abidjan par ID
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Encadré
Scandale des déchets toxiques / Charles Koffi Hanon s’explique: ‘’Pourquoi nous sommes dans le vrai…’’
Suite à l’article paru cette semaine se rapportant au scandale dans la gestion de l’argent des victimes des déchets toxiques, Charles Koffi Hanon, président du Réseau national pour la Défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire, a décidé de réagir. Il se proclame innocent des accusations portées contre lui.
L’intégralité de sa mise au point à lire dans l’Intelligent d’Abidjan de ce jour…
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