Koné Cheick Oumar , président de l’Africa Sport (Ligue 1 ivoirienne) cité dans le dossier de détournement des indemnisations des victimes des déchets toxiques, a été entendu, le mardi 29 mai 2012 au tribunal du Plateau. Face à Dosso Kroanemoin Juliette, épouse Assi, juge d’instruction de la 1ère chambre en charge dudit dossier , le président a dit sa part de vérité. Asa sortie, il a pris la direction de la Primature en compagnie de ses gardes du corps de vigiles. Il aurait rencontré, selon des
sources, le locataire Ahoussou Kouadio Jeannot, qui était l’avocat de la Société générale de banque en Côte d’Ivoire (Sgbci) en octobre 2009 où ont été transférés les 22, 5 milliards de francs Cfa pour l’indemnisation des 30 mille victimes. Rappelons que selon les conclusions de la Police économique et financière, l’une des proches du président de l’Africa Sport a assuré avoir touché, à son profit 2,6 milliards de francs Cfa destinés aux victimes. Après le président de l’Africa et l’ex-ministre de l’Intégration africaine, Adama Bictogo, la version de Gohourou Zialo Claude, l’un des protagonistes, actuellement en exil, est attendu par la juge de la 1ère chambre, dans l’affaire de déchets toxiques qui pourrait aboutir à des poursuites judiciaires pour « faux, usage de faux, détournement de fonds, recel et complicité »
M’BRA Konan Soir Info
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Déchets toxiques/La justice aux trousses des personnes impliquées ; Koné Cheick Oumar « cuisiné » hier ; Mandat d’arrêt contre Koffi Charles
L’Inter
On l’avait annoncé, l’ex-ministre de l’intégration africaine, Adama Bictogo, débarqué du gouvernement suite à l’affaire des déchets toxiques, ne sera pas le seul à porter le coup dans ce scandale aux multiples ramifications. L’affaire ayant été portée sur la place publique, la justice s’en est saisie et veut désormais faire la lumière. Sur sa lancée, et après l’audition, pendant plus de 2 heures, de l’ex-ministre Adama Bictogo le vendredi 25 mai dernier, c’est Koné Cheick Oumar, conseiller juridique de la CNVDT-CI (Coordination nationale des victimes de déchets toxiques de Côte d’Ivoire) qui a été entendu hier mardi 29 mai 2012 par la justice ivoirienne. Selon nos sources, M. Koné a également été ‘’ cuisiné ‘’ pendant plus de 2 heures par les juges en charge du dossier. Après son audition, le président de l’Africa Sport d’Abidjan, qui s’était présenté au tribunal avec ses gardes du corps, est reparti à ses bureaux, en attendant la suite que la justice donnera à cette affaire qui secoue la République. Outre ces interrogatoires qui vont certainement se poursuivre avec d’autres personnes impliquées dans ce scandale, la justice a par ailleurs décidé de sortir des placards et dépoussiérer les dossiers qui y avaient été rangés depuis des années et qui sont susceptibles de donner des éclairages sur l’affaire des déchets toxiques. Ainsi, selon des sources bien informées, l’un de ces dossiers concerne justement celui par qui le pot aux roses a été découvert le 21 mai dernier, via l’hebdomadaire Jeune Afrique. Le dénommé Koffi Hanon Charles (c’est lui qui a déposé une plainte à la police criminelle et qui a fait éclaté l’affaire ndlr), président du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques (Renavid-ci), fait en effet l’objet de poursuite judiciaire. Une plainte a été déposée contre lui dans le courant du mois d’octobre 2009, auprès du tribunal de première instance d’Abidjan Plateau, par le président du collectif des victimes des déchets toxiques d’Abidjan, Gohourou Ziallo Claude François. Koffi Charles était alors accusé de « menace de mort suivie de tentative d’enlèvement » sur la personne de Claude Gohourou. Cette plainte a été reçue et un mandat d’arrêt, émis par la Cour d’appel d’Abidjan, a été lancé contre le président de la Renavidci depuis juillet 2010. Ce mandat d’arrêt était appuyé par un soit-transmis adressé à la police criminelle en vue de le faire exécuter. Deux ans plus tard, et au moment où l’affaire éclate de nouveau avec l’implication de hautes personnalités de la République, la justice a décidé d’aller jusqu’au bout. Mais une question se pose, celle de savoir comment Koffi Hanon Charles a pu échapper à la justice durant deux ans, alors qu’il est sous mandat d’arrêt, et apparaître aujourd’hui comme le déclencheur des procédures judiciaires ? Qu’est devenu ce mandat d’arrêt qui n’a jusqu’ici pas encore été exécuté ? Des questions qui permettraient certainement d’apporter davantage d’éclairage dans ce dossier des déchets toxiques qui, il faut le noter, n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets.
Hamadou ZIAO
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