Le président de la République a eu ce matin un entretien téléphonique avec M. Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire et président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Le chef de L’Etat a exprimé la préoccupation de la France au sujet de la situation au Sahel et en particulier au Mali. Il a réaffirmé le soutien de la France aux actions de médiation de la CEDEAO et à ses efforts pour permettre le plein retour de la démocratie au Mali, garantir son unité et son intégrité territoriales et lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes.
Le Président de la République a évoqué avec le Président Ouattara les moyens qui pourraient être mis en œuvre pour mobiliser les Etats de la région, directement concernés par la situation, et plus largement la communauté internationale. Celle-ci ne peut être indifférente à la triple crise que traverse le Mali : politique, sécuritaire, et humanitaire.
Il a souligné que la France continuera à agir avec l’Union Africaine, ses partenaires européens et internationaux pour soutenir l’engagement de la CEDEAO au Mali et au Sahel.
Les deux présidents sont convenus de se rencontrer dans les meilleurs délais afin d’examiner comment approfondir le partenariat franco-ivoirien.
Source: Quai d’Orsay
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La France n’a « pas vocation à intervenir directement » en Afrique (Fabius)
AFP
PARIS – La France « n`a pas vocation à intervenir directement » en Afrique, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, réaffirmant dans un entretien au journal Le Monde de mardi son soutien aux organisations régionales pour résoudre les crises.
Face aux crises qui secouent le continent, notamment au Mali où « la situation est très préoccupante », « ce qu`il faut, c`est une action globale de la communauté internationale qui conjugue stabilisation, développement et renforcement de la sécurité », affirme le ministre.
« La France, pour sa part, n`a pas vocation à intervenir directement. Nous
préférons de beaucoup que les autorités africaines, et notamment la Cédéao
(Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest), soient à l`action »,
explique-t-il.
Cette position était déjà celle de Paris sous la présidence de Nicolas Sarkozy (2007-2012), qui avait promis « un nouveau partenariat » avec le continent noir et affirmé que la France n`avait plus vocation à être « le gendarme de l`Afrique ».
Comme son prédécesseur, François Hollande a promis une « rupture » définitive avec la « Françafrique », vocable désignant ce mélange d`influences occultes, chasses gardées commerciales et clauses politiques secrètes, qui a marqué les relations entre Paris et ses anciennes colonies depuis les années 60.
Un des premiers actes, fort en symbole, de cette volonté de renouveau est la suppression du ministère de la Coopération, remplacé par un portefeuille du Développement et confié à un jeune député européen écologiste spécialisé dans
la lutte contre les paradis fiscaux, Pascal Canfin.
M. Fabius, qui a promis lors de sa prise de fonction un « partenariat d`égal à l`égal » avec l`Afrique, a affirmé vouloir « accompagner son développement » et « ne pas réduire aux crises » l`approche française.
« S`agissant de l`Afrique, vous n`entendrez assurément pas – et heureusement- un nouveau discours de Dakar », a ajouté le ministre, en référence au discours de Nicolas Sarkozy, qui avait affirmé en juillet 2007 que « l`homme africain n`est pas assez entré dans l`Histoire », scandalisant à la fois sociétés civiles et dirigeants africains.
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