Par RFI
Arrêtés le 11 avril 2011, les proches de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo ont été inculpés d’atteinte à la sécurité de l’Etat, crimes économiques, incitation à la haine ou encore vol en réunion. Parmi eux, Pascal Affi N’Guessan, le président du FPI, le parti de l’ex-président Gbagbo, est détenu à Bouna. Le dernier Premier ministre de Laurent Gabgbo après la présidentielle, Gilbert Aké N’Gbo, est emprisonné à Boundiali. Simone Gabgbo, l’épouse de l’ex-président, est en résidence surveillée à Odienné. Les procédures étaient au point mort mais la défense vient d’apprendre que les interrogatoires sur le fond allaient débuter.
« Enfin, on va arrêter de tourner en rond », lance Me Dako, l’un des avocats du collectif chargé de la défense des proches de l’ancien président ivoirien Laurent Gabgbo. D’après le programme reçu par la défense et concernant les personnalités inculpées d’atteinte à la sûreté de l’Etat, les interrogatoires sur le fond débuteront le 29 juin prochain et dureront jusqu’à fin octobre. Le premier concerné devrait être Pascal Affi N’Guessan, le président du FPI (Front populaire ivoirien), le parti de l’ex-président Gbagbo.
Pour la défense, ces auditions arrivent bien tard, après plus d’un an de détention, mais cette étape pourrait ouvrir la voie aux demandes de liberté provisoire. En décembre dernier, la justice ivoirienne avait refusé d’accorder cette liberté provisoire à une vingtaine de proches de Laurent Gbagbo.
Aujourd’hui, une quinzaine de fidèles parmi les fidèles sont détenus ou en résidence surveillée à Odienné, Boundiali, Katiola et Bouna. Selon le FPI, soixante-seize autres civils de l’ex-mouvance présidentielle sont à ce jour emprisonnés à la Maca, la maison d’arrêt et de correction de la capitale économique ivoirienne, à Abidjan.
Enfin, le cas de Michel Gabgbo, le fils de l’ex-chef d’Etat, est particulier. Inculpé de crimes économiques, il se trouve dans une clinique d’Abidjan pour raison de santé. Ses avocats assurent qu’ils n’ont pas accès à leur client. Quant à sa mère, elle demande son « rapatriement sanitaire » en France car, dit-elle, il est « très éprouvé ».
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