Les 21 gendarmes d’Agban à nouveau inculpés

Les 21 gendarmes d’Agban à nouveau inculpés des mêmes infractions

Déférés mercredi pour la deuxième fois devant le Parquet militaire, les 21 gendarmes d’Agban récemment jugés puis libérés par le tribunal militaire pour vice de procédure judiciaire, ont été inculpés des mêmes infractions. Il s’agit des faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de violation de consignes, détention illégale d’armes de guerre et de troubles à l’ordre public. Il ressort de sources proches du dossier que les inculpations faites par un juge d’instruction militaire, le mercredi 16 mai, à un premier groupe de sept, se poursuivent ce matin et s’achèveront lundi. Notons à titre de rappel que ces gendarmes ont été épinglés à la suite des tirs entendus dans la nuit du 15 au 16 octobre 2011, au camp de la gendarmerie d’Agban. Là où les prévenus ont servi quelques mois plutôt sous les ordres du chef d’escadron Jean-Noël Abehi. Lequel, poursuivi pour des crimes liés à la crise postélectorale, est activement recherché par le tribunal militaire qui a lancé un mandat d’arrêt contre lui. Ces tirs qui avaient causé de grandes frayeurs dans la population riveraine sont intervenus après la diffusion sur le réseau d’un message appelant à la révolte. Message qui aurait été lancé sur instructions du chef d’escadron en fuite. Composés d’un officier et de 20 sous-officiers, les prévenus conduits devant le commissaire du gouvernement ont été directement traduits devant le tribunal militaire sans qu’une instruction judiciaire soit préalablement menée. Ce qui ne cadre pas avec la gravité des infractions retenues. C’est pourquoi le procès commencé le 15 mars 2012 leur a été favorable. En effet, l’article 68 du code de procédure militaire impose que toute affaire criminelle fasse l’objet d’une instruction judiciaire avant d’être envoyée en jugement. Tirant les conséquences de cette disposition, le tribunal, vidant son délibéré, a relaxé purement et simplement les prévenus pour vice de procédure. En traduisant les concernés devant le juge d’instruction depuis mercredi, le parquet militaire entend respecter la procédure telle que l’exige le code de procédure militaire.

LANDRY KOHON
Fraternité Matin

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.