Lu dans l’Expression du Mardi 14 Mai 2012
La guerre contre le travail des enfants est en train d’être menée par la Première dame qui les connait mieux, pour le soin qu’elle apporte depuis longtemps aux enfants.
C’est officiel. L’action de lutte contre la traite et les pires formes du travail des enfants, est désormais coordonnée par deux structures. Un comité interministériel dirigé par le ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Emploi, Koné Kafana Gilbert, secondé par la ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Raymonde Goudou Coffie. Le Comité national de surveillance (Cns) échoit quant à lui, à Mme Dominique Ouattara. Le challenge est certes palpitant mais surtout herculéen. Car, la Côte d’Ivoire tente coûte que coûte, de ne pas tomber dans le tiers 3 pour ne pas compromettre la vente du cacao Ivoirien sur le sol américain. Et les nouvelles autorités ivoiriennes qui héritent de cette situation, commencent à donner de bons signaux. La Première dame, à la tête du Cns, sait relever les défis. Elle a une longue expérience dans la protection des enfants à travers sa fondation Children Of Africa. Lors de la première visite officielle du président Ouattara au pays de l’Oncle Sam en 2011, les autorités américaines n’avaient pas caché leur colère contre le régime des refondateurs qui avait négligé dans la cacaoculture. La multitude de structures et les nombreux interlocuteurs, ils n’en voulaient plus. C’est ainsi que pour ressouder le fil de confiance, des personnalités, et non des moindres, ont suggéré une implication à un plus haut niveau. Mme Ouattara qui est connue pour son engagement dans l’assistance des enfants démunis ne pouvait qu’être une bonne proposition, d’ailleurs acquiescée par le Sénateur américain Tom Harkin, très pointilleux sur la question. Laquelle proposition n’a eu aucun mal à être entérinée par le chef de l’Etat.
La reconnaissance du mérite
La nomination de la Première dame n’a donc rien à voir avec le favoritisme qu’on connaissait sous d’autres cieux. Contrairement aux insinuations de certains opposants, Dominique Ouattara n’est ni demandeur ni prétendante. Par devoir et par amour pour ces milliers d’enfants en difficulté, elle fait un don de soi. D’ailleurs, son engagement dans l’humanitaire est antérieur à l’accession de son époux à la magistrature suprême. Travailleuse bénévole, sans salaire ni autre avantage, Dominique Ouattara, avec la légitimité que lui confère son ONG, devient ainsi un intérêt privilégié des Etats-Unis qui évite pour le moment au cacao ivoirien de se retrouver dans la zone rouge. Comme son époux, elle refuse la langue de bois, et reconnait le phénomène des enfants dans la cacaoculture. Ainsi, elle décide avec le comité interministériel d’y apporter une thérapie de choc. Elle multiplie les rencontres aussi bien avec l’ambassadeur Philip Carter III qu’avec les organisations nationales et internationales telles l’Unicef, Save The Children et le Bureau international du travail (Bit). Le premier résultat est probant. Pour la première fois, la Côte d’Ivoire se dote d’un plan d’action national de lutte contre le travail des enfants. Le Sénateur Tom Harkin, accompagné de plusieurs collègues, ont séjourné du 28 au 29 avril à Abidjan. Sur place, ils ont exprimé encore leurs attentes à la Première dame quant à son engagement. Le pari est grand. Celui de réussir là où les autres ont échoué. Mais Mme Ouattara, comme son époux, aime bien les défis.
Ouattara Abdoul Karim
Encadré
Une mère au service de la nation
On lui reconnait sa magnanimité pour les plus défavorisés. Don de médicaments par-ci, de vivres et de vêtements par-là. Mais quand elle se consacre aux enfants, on la sent encore plus gaie. C’est à cette dame que revient la charge de surveiller la lutte contre la traite des enfants. Une mission qu’elle n’aura certainement pas du mal à assumer, tant elle a une longue habitude de la protection des enfants. Dominique Ouattara, au-delà des mots, est une vraie mère. Elle se donne corps et âme au bien-être de la population. Mais le plus important à relever, c’est qu’elle le fait bien avant l’élection de son époux à la magistrature suprême du pays. Depuis plus de dix ans, elle s’est mise au service de la nation. Maintenant qu’une situation provoquée par les anciens tenants du pouvoir risque de porter préjudice à notre pays et à ses enfants, elle est encore là, pour parer au plus pressé. Sa seule personnalité a permis à la Côte d’Ivoire d’échapper à la sanction suprême des pays étrangers qui voulaient refuser de payer le cacao ivoirien, à cause des enfants utilisés dans les plantations. Quelle œuvre salvatrice que celle de la Première dame.
O.A.K
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