L’Intelligent d’Abidjan
Bamba Cheick Daniel, directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko; Alphonse Douati, secrétaire général adjoint du FPI en charge du suivi de l’action gouvernementale; Emmanuel Kouassi-Lenoir Kouadio, chargé de la sécurité au PDCI et Marguérite Yoli Bi, coordinatrice du WANEP-Côte d’Ivoire (réseau ouest-africain pour l’édification de la paix en Côte d’Ivoire); étaient les invités du “Débat Africain”, sur RFI. D’un point de vue à un autre, les avis divergeaient selon les chapelles politiques. Ci-dessous, quelques morceaux choisis.
“Il n’y a qu’une seule Police, la Police républicaine” pouvait dire Bamba Cheick Daniel. Pour lui, au sortir d’une guerre, il n’y a pas un tableau idyllique à présenter. Mais, constate-t-il, les armes se sont tues. A l’en croire, au lendemain de la crise postélectorale, les autorités ivoiriennes se sont retrouvées au départ avec une Police en lambeau d’où le maintien de l’ordre par certains volontaires. Cet avis, Alphonse Douati ne le partage pas forcement. «C’est plutôt l’Armée qui est plus présente sur le terrain, même si on a des policiers dans les commissariats. Ce qui est le plus préoccupant c’est qu’on enregistre des affrontements entre les populations civiles et les militaires qui sont souvent dans des villages et des corridors. Donc ce contact direct et étroit entre l’armée et la population, constitue pour nous, un facteur aggravant de la sécurité», a-t-il dit. Le représentant du Pdci, Emmanuel Kouassi-Lenoir Kouadio, a mis en exergue la déliquescence de l’Etat. «La sécurité est liée à la santé de l’Etat. L’Etat n’est pas en bonne santé et par conséquent, il est difficile d’avoir une bonne sécurité. L’Etat actuel est déliquescent. Et la déliquescence ne date pas d’aujourd’hui. Elle date de plus de 10 ans. Le gouvernement actuel hérite d’un Etat défaillant. Quant à Bamba Cheick Daniel, il a salué la spontanéité de ces jeunes Ivoiriens qui ont pris à bras le corps, la question de la sécurité. Et le représentant du FPI, de pointer d’un doigt accusateur, les ‘’Dozos’’ et le système sécuritaire actuel. «Quand la pratique s’appuie sur une doctrine claire, on peut par une organisation efficace, entreprendre la traque des personnes qui détiennent les armes et qui font beaucoup d’exactions», a-t-il prévenu. Dans son rôle d’équilibriste, Marguerite Yoli Bi, a fait savoir que la situation sécuritaire n’est pas au beau fixe, même si cela ne date pas d’aujourd’hui.
A .Dedi
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