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Bouaké – Des commerçants de Bouaké ont opposé leur refus aux procédures administratives et techniques de la reconstruction du marché central, estimant que ces procédures n’obéissent aucune règle élémentaire de l’administration ivoirienne en la matière.
Lors d’une conférence publique organisée à la Chambre de commerce, samedi, la présidente de l’Association des commerçants pour la relance économique (ACORE) de Bouaké, Mme Sanogo Sarah, a déploré que le maire Fanny Ibrahima ait conclu une convention de réalisation du projet, d’un coût de six milliards de FCFA, sans lancer d’appel d’offre, au mépris des règles en vigueur, a-t-elle ajouté.
« Il n’y a pas eu d’appel d’offre pour apprécier et choisir le mieux disant avec la définition d’un cahier de charges suivie d’un règlement d’appel d’offre qui cadre avec chaque type de projet pour que chacun sache ses droits et devoirs pour éviter des problèmes », a affirmé la présidente de l’ACORE.
Mme Sanogo demande que la mairie de Bouaké, maître d’ouvrage, le promoteur et l’Etat de Côte d’Ivoire, représenté par la direction des Marchés publics, signent conjointement le cahier de charges, afin que chaque partie soit protégée, pour éviter des problèmes de loyers comme c’est le cas dans certains marchés à Abidjan.
Elle a fait également remarquer que, juridiquement, il y a un problème de compétence territoriale dans la mesure où le promoteur ne fait pas partie de la commune de Bouaké, mais domicilié à Abidjan.
« Nous supplions nos élus d’appliquer les textes en vigueur en Côte d’Ivoire et de traiter avec l’entreprise qui nous fournit le maximum de garantie dans la réalisation du projet du marché », a insisté la présidente de l’ACORE.
La présidente de l’ACORE souhaite l’association des commerçants de Bouaké dans le financement du marché, pour que l’Etat et la mairie tirent beaucoup d’avantages qu’ils ne peuvent avoir avec le seul promoteur.
Pour conclure, Mme Sanogo Sarah a réitéré son appel à la mairie de Bouaké à accepter les propositions des commerçants et leur contribution financière, afin de leur permettre non seulement de pouvoir se prendre en charge, mais aussi permettre à la commune de s’assumer.
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