Le Dg de L’Intelligent d’Abidjan sur Africa 24, à propos des Dozos :
Invité de la chaine panafricaine Africa 24, le 10 mai 2012, le Dg de l’Intelligent d’Abidjan, Alafé Wakili s’est appesanti sur la question sécuritaire en Côte d’Ivoire, la réconciliation nationale. Au cours de cet entretien, la question des Dozos a été abordée.
Se prononçant sur la présence des dozos dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire, Alafé Wakili a fait savoir que même si cette question est au cœur des inquiétudes des populations de cette région, elle ne date pas d’aujourd’hui. « Les populations ont exprimé ouvertement et clairement leur souci et leur préoccupation au chef de l’Etat. Concernant les ‘’dozos’’, c’est une réalité qui a toujours existé en Côte d’Ivoire ; les ’’dozos’’ ont toujours été présents. Il a été constaté qu’à la faveur de la crise, leur rôle s’est accru mais le débat sur la présence des ‘’dozos’’, le débat sur le rôle culturel et sécuritaire des ‘’dozos’’ existe en Côte d’Ivoire depuis une dizaine d’années», a-t-il souligné. Pour lui, il n’est pas évident que le phénomène ait pris plus d’ampleur. « Hier, ils avaient des armes de type calibre 12. Aujourd’hui, est-ce que les dozos sont en kalachnikov, est-ce qu’ils ont des armes lourdes ? Je ne pense pas. Ce sont les armes de toujours qu’ils ont», a-t-il indiqué. C’est pourquoi, pense-t-il, le problème doit être posé autrement : «les concernant, il faut soulever la question comme il le faut, en prenant en compte, le contexte dans lequel ils ont opéré. Quand on a compris cela, on crée un consensus nouveau pour dire que les dozos tels qu’ils étaient hier, on en veut plus aujourd’hui ». Puisqu’avance-t-il, au-delà des dozos, il y a d’autres personnes, des civiles qui à la faveur de la crise ont eu des armes et qu’il faille désarmer au plus vite pour plus de sécurité. Outre la question sécuritaire, le Dg de l’intelligent d’Abidjan note que la réconciliation nationale, doit être une priorité du gouvernement. De son analyse, il apparaît que le processus de réconciliation nationale tâtonne via la CDVR (Commission Dialogue Vérité et Réconciliation), l’institution qui a la charge de la conduire et réussir cette mission : «Je crois que le président Banny est de bonne volonté. Vu qu’il y a des obstacles. Vous savez, il y a des extrémistes dans les deux camps. Au sein du gouvernement, il y en a qui ne souhaitent pas de réconciliation, au sein de l’opposition il y en a aussi qui ne la souhaitent pas. Cela dit, indépendamment de ces obstacles, j’aurais souhaité avoir une commission Dialogue –Vérité et Réconciliation et un président de cette commission (Charles Konan Banny) plus audacieux. Il faut plus d’audace pour imposer la réconciliation».
K.H
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